Maurice : l’occupation des Chagos est un crime contre l’humanité juge Human Rights Watch

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La pression augmente pour contraindre la Grande-Bretagne de restituer les Chagos à l’île Maurice. La puissante organisation Human Rights Watch vient de déclarer que l’occupation de l’archipel, par les armées américaines et britanniques, est un crime contre l’humanité.

La communauté chagossienne est disséminée à travers la planète depuis 50 ans et l’expulsion de leurs parents entre 1967 et 1973, date du dernier embarquement d’un habitant originaire de l’archipel situé au Nord-Nord-Est des Mascareignes.

Depuis des décennies, l’île Maurice est censée administrer ces terres, mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont transformé Diego-Garcia en base arrière de leurs armées. Elles refusent de quitter leur porte-avion.

Human Rights Watch vient de publier successivement, en févier 2023, trois articles pour démontrer que cette position est intenable.

Les titres sont édifiants : "La dernière colonie britannique en Afrique, Royaume-Uni et États-Unis, Le traitement des Chagossiens comme un crime colonial continu ; Le Royaume-Uni et les États-Unis ont expulsé des insulaires il y a 50 ans, un crime contre l'humanité."

Des négociations sans les Chagossiens ?



Les exilés chagossiens, qui vivent aux Seychelles, à Maurice voire en Grande-Bretagne, n'ont jamais renoncé à leur identité. Pierre Prosper, président du Chagossian Committee Seychelles, a alerté Human Rights Watch sur sa situation qui est également celle de ses frères et sœurs.

Après avoir exposé les différents éléments du dossier, l’organisation a décidé de s’emparer des revendications des 2 000 Chagossiens qui attendent de revoir leur terre.

La BBC, comme Seychelles News Agency, viennent d’apporter un soutien médiatique indispensable pour rompre le silence qui engendre de l’indifférence chez les citoyens, souvent faute de connaissance.

Le rapport de 106 pages de HRW accuse le Royaume-Uni de trois crimes contre l'humanité : "L'expulsion forcée en cours de citoyens chagossiens, l'empêchement de retourner chez eux et la persécution en raison de leur race et de leur appartenance ethnique".