Aujourd'hui, c'est l'île Maurice et, peut-être demain, La Réunion ? La question doit être posée.
Samedi 30 avril 2022, l'usine électrique de Bellevue à l'île Maurice a éteint ces moteurs mettant fin à la production d'électricité. Comme nos usines du Gol et de Bois-Rouge, elle fonctionnait grâce à la bagasse et au charbon, en dehors des périodes de coupe. Elle fournissait 17% de la consommation nationale. Le cours du charbon s'est envolé fin février avec la guerre en Ukraine. Les pays européens qui s'appuyaient sur le gaz russe dans le mix énergétique électrique se sont rabattus sur la "houille". La tonne coûte, 3 à 4 fois, plus chère que l'an dernier, explique L'Express de Maurice.
Des circonstances imprévues
"Le quadruplement du prix du charbon ne peut que partiellement être pris en compte dans le tarif de l’énergie vendue ; ce qui fait que le prix du charbon est maintenant en lui-même plus élevé que le prix de vente de l’électricité au CEB, ce qui est de nature à mettre en danger l’équilibre économique de Terragen", écrit la direction de la centrale thermique pour expliquer sa décision de suspendre sa production.
En conclusion, Terragen précise : "La clause de Force Majeure figurant dans le contrat permet à la Partie l’invoquant de suspendre ses obligations quand elle est confrontée à des circonstances imprévisibles et insurmontables. Terragen a ainsi notifié au CEB, le 4 mars 2022, qu’elle ne serait rapidement plus en mesure de faire face à son obligation de lui fournir de l’électricité pour cause de Force Majeure, étant dans l'impossibilité d'acheter du charbon," écrit Défimédia, qui a publié le communiqué de l'industriel.