Les raisons du naufrage, du remorqueur Sir-Gaëtan, seront-elles connues, un jour ? L’interview de l’épouse, du capitaine emporté par les flots à la barre de son navire, permet d’en douter.
La veuve révèle être sans la moindre nouvelle des conclusions des investigations sur la tragédie qui a coûté la vie à trois marins et qui a emporté son mari. "Nanié ziska zordi", confie-t-elle, ni les autorités portuaires, ni le gouvernement n’ont fourni la moindre information sur les circonstances et les causes de l’accident.
Les employeurs du capitaine du Sir-Gaëtan ont proposé de verser six années de salaire en "compensation". L’avocat de la famille lui a demandé de ne pas accepter cette somme. Certes cet argent manque pour vivre au quotidien, mais en acceptant ce "défraiement", elle renoncerait à l’action judiciaire, nous apprend L’Express de Maurice.
Le fils du disparu a dû stopper ses études. Il voulait devenir pilote. Ils vivent grâce à sa maigre pension de veuve.
Un remorqueur vétuste
L’accident survenu le 31 août 2020 aurait pu être évité en prenant en compte les incidents rencontrés quelques semaines plus tôt. Le 8 août 2020, le Sir-Gaëtan doit tracter la barge l’Ami-Constant à proximité du Wakashio. Le 25 juillet, le vraquier s’est échoué sur le récif de la Pointe-d’Esny. Du fuel lourd s’échappe de ses réservoirs dans l’océan.
Au cours de cette mission, un incident survient. Le remorqueur reste trois jours en mer, avant de passer le relais à un autre navire. Il rentre à quai où il demeure jusqu’au 31 août.
Finalement, le matin du 31 août, le bâtiment quitte la rade de Port-Louis pour récupérer la fameuse barge l’Ami-Constant. Sur le chemin du retour, l’amarre du remorqueur cède. Que se passe-t-il à ce moment précis ? Impossible de répondre à cette interrogation.
La masse métallique contenant le fuel du Wakashio percute le remorqueur. Le Sir-Gaëtan sombre par 40 mètres de fond emportant le capitaine