L’île Maurice est connue dans le monde entier pour sa lutte incessante contre les trafics de drogue. Jusqu’en 1995, les trafiquants interpellés dans l’île sœur (NDLR : cannabis inclus) encouraient la peine capitale.
Cette première n’est donc pas anecdotique. Elle est particulièrement encadrée et concerne uniquement des malades souffrants de pathologies lourdes : glaucome, schizophrénie, mais aussi, la fibromyalgie et des syndromes métaboliques comme le diabète, selon les spécialistes.
Pour établir cette réalité, depuis une semaine, des médecins de l’hôpital Victoria prescrivent du cannabis médical à un groupe de patients.
Les bénéficiaires de ce traitement ont été sélectionnés par des experts qui ont étudié leurs dossiers. En théorie, le "zamal thérapeutique" pourrait avoir des effets bénéfiques. Si les perspectives espérées sont confirmées, le projet sera étendu aux autres hôpitaux de l’île Maurice, écrit Défimédia.
D’abord le cannabis thérapeutique
Le développement de cette filière, même thérapeutique, n’est pas simple à accepter pour de nombreux Mauriciens.
Combien, de jeunes Mauriciens et Mauriciennes ont été emportés (es) par le "brown sugar" (NDLR : héroïne) ? Ce fléau ravage l’île sœur et comme souvent, les accrocs de la "dope" ont commencé un soir, lors d’une fête, par "un petit joint".
La légalisation du cannabis récréatif est une piste très sérieuse pour "couper l’herbe sous le pied des trafiquants."
Cette piste est également envisagée. Le directeur général d’Anneau (société mauricienne spécialisée dans la gestion et dans l’investissement) croit en cette filière économique : "Le potentiel économique est donc considérable, d’autant plus que l’alignement éventuel de notre industrie du cannabis récréatif et de la consommation sur les pratiques et les tendances internationales fournira un rajeunissement indispensable à nos secteurs du tourisme et du divertissement intérieur, de la fabrication (importations et exportations) et de la consommation."