Maurice : le capitaine du Wakashio, principal fautif selon la Panama Maritime Authority

Le 25 juillet 2020, le Wakashio, vraquier japonais battant pavillon panaméen, s'échouait sur la barrière de corail de l'île Maurice. Début août, il se brisait en deux provoquant une marée noire historique
Après trois ans d’enquête, la Panama Maritime Authority vient de rendre son rapport. Les conclusions mettent en cause le capitaine du vraquier et l’équipage. Le naufrage, le 25 juillet 2020, du vraquier japonais battant pavillon panaméen et la marée noire sont de la seule responsabilité de l’équipage.

L’île Maurice gardera longtemps en mémoire la marée noire due au naufrage du Wakashio. Trois ans après cet accident, aux conséquences désastreuses pour l’île Maurice, la Panama Maritime Authority vient de rendre son rapport d’enquête sur les circonstances et les responsabilités dans cette catastrophe.

"Il est clair qu’il y a eu un manque de vigilance de la part de l’officier chargé du quart et du capitaine. Ces derniers ont failli dans leur tâche de comprendre que le navire se dirigeait vers des eaux peu profondes La distraction en raison de la recherche d’un signal permettant d’établir la communication avec leurs proches les a empêchés de prendre conscience du risque d’accident L’officier du quart, qui était responsable de la garde, n’a pas perçu le danger, car il était distrait par son téléphone portable. Il a apporté son téléphone sur le pont et l’a utilisé avec le capitaine durant l’exercice de surveillance", écrit Défimédia.

Formation continue des marins et conditions de travail


La responsabilité du commandant du vraquier dans cette "fortune de mer" est évidente et elle a déjà largement été pointée du doigt. Le plus intéressant dans ce rapport, ce sont les préconisations aux compagnies maritimes des services de la PMA.

Les spécialistes invitent les dirigeants des sociétés de transport d’évaluer régulièrement les connaissances des capitaines et de leurs seconds. Ces transporteurs devraient également prévoir des fascicules qui permettent aux marins de prévenir ce type d’incidents et d’autres.

Les autorités maritimes panaméennes suggèrent un suivi des conditions de travail à bord et une formation générale des matelots afin, "d’enrichir leurs connaissances quant au fonctionnement des outils d’assistance électronique à la navigation, un renforcement de la supervision sur le pont via des caméras de surveillance, une amélioration des équipements de communication, et l’introduction d’un système de surveillance des navires depuis les quartiers généraux".