Maurice : les hôpitaux dans la tourmente, 37 dossiers en question

La mort de Prishtee, prématurée décédée, lors de l'accouchement à l'hôpital de Pamplemousse, interroge sur le fonctionnement de l'ensemble des hôpitaux de l'île sœur. 37 dossiers doivent être étudiés. L'absence de médecins de garde et de responsables lors des incidents a été mise en évidence.

Dans la nuit du 12 au 13 avril 2021, Prishtee décède, lors de l'accouchement qui était prévu à l'hôpital de Pamplemousse. La naissance du prématuré de 7 mois devait être provoquée, la vie de sa mère pouvant être mise en danger, si la grossesse se prolongeait. Une césarienne était prévue pour faciliter la naissance du nouveau-né. Pourtant, cette solution a été abandonnée pour privilégier un accouchement par voix basse. 

Pourquoi et qui a pris cette décision ? 

Jeudi 15 avril 2021, Prishtee a été enterrée. La famille, effondrée voulait comprendre, savoir. Les cris de douleur des parents de la fillette morte avant d'avoir vécu ont ému l'ensemble de nos voisins. Tout le monde demande qu'une enquête soit ouverte. La direction de l'hôpital et les responsables du service de Santé ont assuré que les investigations seront impartiales, écrit L'Express de Maurice

37 négligences médicales présumées

 

Cette triste affaire a révélé, qu'en un an, 37 dossiers médicaux posent question. Les enquêtes ont mis en exergue un point commun : l'absence de médecin de garde. Ce constat vaut dans la tragédie du 12 avril 2021. "Qui a donné les instructions ? Le fait que Sweta Seeneevassen accouche par voix basse, alors que la dilation du col était à seulement de quatre centimètres", interpelle le Dr Aumeer.

Il est obligatoire qu’il y ait toujours un médecin de garde... "Celui qui sera le decision-maker" sur place en cas d’urgence. Concernant le décès de Prishtee, il faudra venir dire si le personnel avait les compétences requises pour gérer une telle situation et surtout savoir de qui venaient les ordres. En l'absence de médecin qui est responsable ? 

Cette interrogation vaut dans ce drame, comme dans la majorité des 37 autres affaires. La mort du nouveau-né ne pourra pas se conclure, comme trop souvent ces dernières années, par une absence de responsabilité

 

Une patiente de 35 ans, dialysée à l'hôpital de Souillac, décède

L'hécatombe se poursuit dans les rangs des dialysés de l'hôpital de Souillac. Lundi 19 avril 2020, une femme de 35 ans est décédée. Cette malade, positive à la Covid-19, faisait partie des 33 personnes dialysées, précise Le Mauricen. Elle avait été placée en quarantaine à l'hôtel comme les 33 autres insuffisants rénaux qui ont contracté le virus dans le service de dialyse. 

10 dialysés de l'hôpital de Souillac sont décédés, victimes de la Covid-19.