Dix jours en enfer ! Une fillette de deux ans, confiée par sa mère aux services sociaux de l'île Maurice, était devenue le souffre-douleur de ses tuteurs. Dès son arrivée, le couple s'est livré à des maltraitances. Les voisins, interrogés par la police, ont confirmé qu'ils entendaient en permanence des pleurs, mais ils en ignoraient la raison.
La mère avait accepté de se séparer de son enfant pour suivre une cure de désintoxication. Elle était confiante. Le couple faisait partie de ses amis. Elle s'est, même, engagée à verser 3 000 roupies mauriciennes tous les mois pour les aider à subvenir aux besoins de son enfant.
Quand elle reçoit l'appel de l'hôpital, c'est un choc effroyable. Sur place, les médecins lui apprennent que sa fille présente de nombreuses ecchymoses.
Un véritable cauchemar
La liste des sévices, décrits par la fille aînée (14 ans) de cette famille, explique pourquoi elle est intervenue et a soustrait la petite à ce martyr. Les tortures étaient permanentes, comme les cris de détresse de l'enfant. Des maltraitances effroyables et indescriptibles.
Interrogé sur les faits, le couple a tenté de nier, mais comment expliquer de telles blessures confie la mère qui se demande pourquoi elle ne peut plus voir son "bébé" : "Je n’ai pas le droit de m’approcher d’elle. C’est mon enfant, malgré mon problème d’addiction, je ne lui ai jamais fait de mal".
Cette triste affaire révèle un fonctionnement administratif pour le moins étrange. L'Express de Maurice nous apprend que désormais la fillette est prise en charge par le ministère : "Un emergency protection order a été émis". En gros, la mère est écartée, aujourd’hui, des décisions concernant son avenir. Cette mesure, sera-t-elle maintenue à l'issue de la cure ?
Les tortionnaires présumés en liberté
L'enquête vient de débuter, mais compte tenu de la gravité des faits présumés, il est surprenant que les inculpés aient été remis en liberté contre une caution de 6 500 RS chacun (131 €). Si les accusations sont avérées, il est question de violence volontaire sur mineur de 15 ans, acte de tortures et acte de barbarie. Plusieurs personnes suspectées de délits ont été placées en détention provisoire. À La Réunion, ces chefs de mis en examen de nature criminelle, sont passibles de la Cour d'assises.
Les policiers de l'île Maurice sont également saisis d'une enquête concernant une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. Elle montrerait une fillette subissant des maltraitances. Les inspecteurs ont identifié la victime. La mère a été interpellée et placé en détention, confirme Radio One.