Maurice : trois décès, beaucoup de questions et un déconfinement contesté

Le "déconfinement" est partiel sur l'île Maurice. Les déplacements se font sous condition et les zones rouges sont inaccessibles

La situation se complique sur l'île sœur. Mercredi, en fin de journée, le ministre de la Santé a officialisé deux nouveaux décès et annoncé la détection de quatre nouveaux cas à Chamarel. Ce décompte, comme le "déconfinement partiel", ne font pas l'unanimité. 

L'île Maurice est partiellement "déconfinée" depuis, ce mercredi 31 mars à 20h. Le "lockdown" total a duré 16 jours, cependant des voix s'élèvent contre ce "déconfinement". Le Dr Gujadhur, qui fait autorité sur l'île soeur, souligne que l'épidémie n'est pas totalement circonscrite. Il estime qu'il fallait continuer à limiter les déplacements. Cette décision est, selon lui, précipitée. Elle pourrait engendrer un rebond de la pandémie encore plus important.

Cette position, opposée aux décisions gouvernementales, a obligé Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, à réagir. Lors du point presse quotidien, il a justifié sa stratégie : "Les décisions étaient prises de manière collective dans l’intérêt du pays".."Des fois, je comprends ce qu’il dit, mais il faut évoluer par rapport à tout ce qui se passe, concernant les vaccins et une meilleure connaissance des différents variants", écrit Ion News.

Combien de décès Covid ?

 

Le point presse a débuté par l'officialisation des décès de deux patientes, âgées de plus de 50 et 70 ans. Elles étaient en soins intensifs depuis plusieurs jours, mais leur état général s'est dégradé très rapidement dans la journée. Vers 22h, c'est un homme de 71 ans qui est mort à l'hôpital de Souillac écrit Radio-One.  Au cours de cette mise à jour de la situation, le ministre a révélé qu'un nouveau cluster a été découvert à Chamarel. Quatre personnes ont été testées positives, mercredi. 

Ce décompte est également contesté. L'Express de Maurice écrit en Une : 5 décès dont 2 liés au Covid. Ce titre, choisi avant l'annonce de la mort du septuagénaire, est justifié par la chronique, sur son site, du Dr Gujadhur. L'Ex-directeur de la Santé s'interroge sur les raisons pour lesquelles des personnes testées positives avant leur décès, n'entrent pas dans le bilan des victimes de la Covid-19. Selon les services de la lutte contre l'épidémie, cette démarche correspond aux directives de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une distinction est faite, entre les patients qui présentaient des maladies graves avant d'être hospitalisées et les autres personnes testées positives.