Un habitant de Gros-Billot a été interpellé, lundi 13 novembre 2023, après avoir téléphoné au 999 (numéro d’appel d’urgence.) pour lancer une fausse alerte à la bombe. L’homme, qui avait laissé son nom au standardiste, affirmait que l’engin explosif se trouvait dans la cour du poste de police de Rose-Belle.
En garde à vue, le suspect a expliqué qu’il avait juste voulu faire peur aux forces de l’ordre. Reste que cette très mauvaise blague risque de lui coûter très cher. À Maurice, toute personne coupable de fausse alerte à la bombe encourt une amende de 10 000 roupies mauriciennes et 10 ans de prison, nous apprend L’Express de Maurice.
Plus de soixante interventions
Cet individu n’est pas l’auteur des courriels reçus par plus de soixante directeurs d’école primaires, publique et privée, jeudi 16 novembre 2023.
Cette fois, la tâche des enquêteurs s’avère plus complexe. Défimédia a demandé la procédure au Dr Irfaan Coonjahn, expert en informatique : "C’est très courant dans le domaine de la sécurité informatique de retracer des courriels. Nous analysons l’en-tête du courriel. Pour chaque courriel, nous connaissons l’adresse IP publique afin de retracer la localisation. Mais si une personne a de mauvaises intentions, ce sera assez difficile. Et si la personne sait comment manipuler l’informatique, elle pourra utiliser un faux courrier qui se trouve dans d’autres pays où il existe des adresses IP publiques différentes."
Toutes les écoles ont été inspectées
Cette très mauvaise "blague" a créé une vive inquiétude dans la population. Toutes les forces de l’ordre sont mobilisées depuis jeudi matin pour sécuriser les établissements scolaires et éviter une récidive. La "Bomb Disposal Unit" et les unités canines sont en alerte maximum.
Les policiers mauriciens ont inspecté toutes les pièces, de toutes les écoles, ayant reçu un courriel, mais aussi celles qui ne faisaient pas partie de cette liste. Cette mesure était devenue indispensable après le mouvement de panique engendré chez les parents obligés de récupérer en urgence leurs enfants.