Début octobre 2024, deux touristes chinois ont été légèrement blessés au large de la baie des Tamarins par un requin longimanus. Alors qu'ils observaient des cachalots, le squale s'est approché du groupe. L'un des plongeurs a commis l'erreur de l'attraper par la queue, provoquant une réaction et les blessures à deux nageurs (heureusement, sans gravité).
Cet incident, qui a largement été partagé sur les réseaux sociaux à travers le monde, ne pouvait pas laisser les dirigeants insensibles. Désormais, le sujet qui était sur le bureau de Lindsay Morvan, le directeur de la Mauritius Tourism Authority (MTA), est devenu une priorité. Le renforcement des mesures existantes censées protéger les cétacés et plus globalement la biodiversité marine va être renforcé.
Le directeur a expliqué à L'Express de Maurice : "La nage avec les dauphins est autorisée à Maurice sous certaines conditions, mais celle avec les cachalots est strictement interdite. Cependant, il est difficile de surveiller en continu les opérateurs et de les prendre en flagrant délit."
Des règles plus contraignantes
Conscient que les opérateurs touristiques, indépendants, profitent du vide juridique concernant la constatation visuelle d'une infraction pour que des poursuites soient engagées, le texte va être modifié afin de "renforcer la protection des cachalots".
Parallèlement, la MTA va élaborer un nouveau cadre réglementaire pour l'observation des cétacés : "Nous allons introduire des permis spécifiques pour les bateaux qui souhaitent organiser des excursions d’observation des baleines et des dauphins. Ces opérateurs devront respecter des normes strictes, notamment en matière de distance de sécurité, et les skippers devront suivre une formation spécialisée. Seuls les opérateurs formés seront autorisés à proposer des activités d'observation de ces animaux".
Outre la sensibilisation des jeunes mauriciens dans les écoles, le directeur de la MTA précise que les garde-côtes multiplient les patrouilles pour contrôler les bateaux suspectés de ne pas respecter la réglementation. Un accord a été signé avec une société pour l'utilisation d'hélicoptères dans les futures opérations de surveillance en mer.