Maurice : violée par son patron, une Bangladaise revient enceinte dans son pays

Une Bangladaise, âgée de 24 ans, de retour dans son pays vient de porter plainte pour viol contre son employeur mauricien. Le patron serait le père du bébé à naître. La communauté des travailleurs bangladais vivant sur l'île sœur réclame justice ! 

La justice mauricienne ne peut pas faire l'économie d'une enquête. Cette affaire de viol (présumée) d'une employée bangladaise par son employeur mauricien provoque un véritable séisme chez nos voisins. L'Express de Maurice comme tous les observateurs s'interroge sur la récurrence de tels faits. Des rumeurs ont souvent circulé, mais pour l'instant, jamais une "victime" avait rompu le silence. 

Les travailleurs bangladais employés dans les usines mauriciennes soutiennent officiellement la plaignante. Sur Facebook, ils demandent aux autorités mauriciennes de les aider : "Les travailleurs sont révoltés par ce qu’ils ont entendu dans cette vidéo. Nous ferons tout pour récolter un maximum d’informations et de preuves pour aider la victime." 

La victime a témoigné, visage masqué, sur une chaîne télévisée de son pays. Elle dénonce l'employeur, mais aussi des employés bangladais qui seraient complices de ce crime (3'23"-3'59"), comme le montre cet extrait diffusé par Défimédia.

La justice mauricienne saisie du dossier

 

Ce fait divers sordide oblige les autorités judiciaires à ouvrir une enquête. Les ouvriers étrangers employés pour quelques roupies sont une main d'œuvre corvéable et silencieuse. Ils ne viennent pas pour les plages, mais juste pour envoyer de l'argent à leurs familles restées dans leur pays. Ce constat vaut dans l'île sœur comme dans tous les pays du monde. Ce triste dossier est semblable à de nombreux autres. Les victimes sont sud-américaines, africaines, asiatiques, européennes... Depuis deux ans, Madagascar rapatrie des femmes de ménage, originaires de la Grande île. Elles officiaient dans des pays du golfe. Elles sont très nombreuses à dénoncer, des violences ou pire... 

Aujourd'hui, la presse mauricienne s'interroge sur une possible omerta sur le sujet dans les entreprises qui emploient des Bangladaises et des Malgaches écrit Le Mauricien. Cette affaire, va-t-elle délier les langues ? 

Notons que la direction de l'entreprise crie au complot et au mensonge. La justice mauricienne est invitée à faire toute la lumière sur ce dossier qui impactera inévitablement l'image de l'île sœur. L'impartialité des magistrats va être scrutée au niveau international. Seule la vérité permettra d'atténuer l'impact de cette affaire.