Mayotte : pas de rattrapage avant 2036 pour les prestations sociales

La proposition de loi de Mansour Kamardine, député LR (Les Républicains) de Mayotte a été rejetée, ce jeudi 20 juin 2019, par l'Assemblée nationale. Ce plan prévoyait le versement de 99,5 millions d'euros au 101e département pendant 10 ans pour l'aider à combler ses retards. 
La proposition de loi de Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, visant à rattraper les retards du 101ème département français par rapport aux autres territoires de la République a été retoqué dans la nuit par l'Assemblée nationale. La proposition de loi prévoyait notamment : "un effort exceptionnel temporaire de rattrapage des infrastructures et des dispositifs d'appui au développement économique et social durable de 99,5 millions d'euros par an en moyenne, sur une période de dix ans" écrit l'AFP.
 

Moins 50 % versés aux Mahorais pour les prestations sociales 


Pour l'élu, ces sommes devaient permettre d'allonger la piste pour accueillir des avions gros porteurs afin de désenclaver le territoire et la construction d'un nouveau quai de déchargement au port de Longoni. Il soulignait, lors de sa présentation, que ce plan, sur dix ans, permettrait de rattraper le différentiel de 50 % sur les prestations sociales (RSA, l'allocation de solidarité aux personnes âgées, les pensions de retraite, ou la prime d'activité) et aiderait Mayotte à se lancer dans les énergies renouvelables.
 

35 % de chômeurs


La ministre des Outre-mer a rappelé que le rééquilibrage des prestations aurait lieu en 2036, ce qui était "effectivement scandaleux", mais que cette proposition de loi ne pouvait être retenue, car elle n'était "pas en cohérence" avec le "contrat de convergence 2019-2022".
Ce plan doit être adopté le 8 juillet prochain et il ferait doublon avec le projet de loi du député mahorais. 
Sans surprise, le plan présenté a été retoqué. 
Juste pour mémoire, à Mayotte, le taux de chômage atteint 35 %, 84 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et 48% des habitants sont étrangers (venant en majorité des Comores voisines) conclut le site atlantico.fr.