Mayotte, la réforme des retraites, son engagement en politique : retour sur l’entretien d'Alexis Chaussalet, invité de Dimanche Politique

Alexis Chaussalet
Ce dimanche 23 avril, Alexis Chaussalet était l’invité de Gaël Le Dantec dans Dimanche Politique sur Réunion La 1ère. Retour sur les temps forts de cet entretien.

Alexis Chaussalet a raté de quelques voix la qualification au deuxième tour des élections législatives l’an dernier. Jeune militant associatif, ancien collaborateur de Karine Lebon, il s’est lancé en politique avec le soutien d’Huguette Bello et l’étiquette de la NUPES. Alexis Chaussalet était l'invité de Gaël Le Dantec dans Dimanche Politique sur Réunion La 1ère, ce dimanche 23 avril.

La situation à Mayotte

Interrogé sur la situation à Mayotte avec l’opération Wuahambushu d’expulsion de sans-papiers organisée par l’Etat, le militant du PLR et de la France Insoumise dit son inquiétude : "je veux dire toute la dangerosité de ce genre d’opération". "Ce que la population réclame, c’est une intervention pour davantage de services publics, pour un accès à l’eau, pour davantage de moyens au quotidien, pour une police de proximité pour lutter contre la délinquance, et là on est en train de monter les gens les uns contre les autres, estime-t-il. On voit bien qu’on va déstabiliser la région et qu’on ne va absolument pas répondre aux problèmes de fond".

Retrouvez ici l'intégralité de l'émission Dimanche Politique :

Dimanche Politique avec Alexis Chaussalet

 

"Rester mobilisés pour le 1er mai"

A propos de la réforme des retraites, Alexis Chaussalet estime que l’affaire n’est pas encore pliée et qu’il faut renforcer la mobilisation. "On est dans une crise démocratique sans précédent, clairement Emmanuel Macron est discrédité, sa légitimité est remise en question partout, tout le temps, dans toutes les sphères de la société, dans tous les déplacements qu’il entreprend, remarque-t-il. Le Parlement n’a pas été écouté et il est légitime que la rue prenne ses affaires en main pour dire que on ne peut pas accepter une telle réforme des retraites qui est brutale et injuste".

J’appelle à ce qu’on fasse du 1er mai une grande date de mobilisation interprofessionnelle, intersyndicale avec les jeunes, les retraités, que tout le monde se mobilise pour montrer notre détermination face à ce gouvernement qui est sourd.

Alexis Chaussalet

 Retour sur son engagement politique

C’est alors qu’il était au lycée Roland Garros au Tampon qu’Alexis Chaussalet s’est fait connaître, notamment en organisant des manifestations en 2011 pour obtenir des postes de professeurs, ce qui lui avait valu d’être placé en garde à vue et d’obtenir le soutien des personnalités de gauche de l’époque. Pour lui; il est important que la jeunesse se mobilise. 

Il faut qu’on se saisisse de notre avenir pour pas qu’on se résigne. Faut pas qu’on reste les bras ballants, faut pas qu’on assiste médusés à l’avènement des réseaux sociaux et qu’on passe notre temps dépolitisés.

Alexis Chaussalet

Pour l’ancien candidat à aux élections législatives de 2022 dans la 3ème circonscription, il est possible d’être un militant associatif de terrain et se confronter au monde politique. "Je suis un militant engagé associatif et politique sur le terrain, s’il y a des personnes qui pensent que ma parole est bienvenue et qui souhaitent que je joue un rôle plus important dans la sphère politique pourquoi pas, mais moi je n’ai jamais renié quoi que ce soit, précise-t-il. J’ai toujours les mêmes idées, toujours les mêmes valeurs, depuis le lycée je me suis battu pour la solidarité, la justice sociale, la justice écologique et j’ai jamais renié ces valeurs-là".

De nouveau candidat en cas de dissolution

Quel rôle Alexis Chaussalet est-il amené à jouer dans les prochains scrutins politiques ? Très clairement, il a une idée en tête : être présent dans la troisième circonscription en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, là où il ne lui a manqué que 52 voix pour être qualifié pour le deuxième l’an dernier malgré une forte division de la gauche.

"C’était la circonscription la plus de droite et là où il y avait le plus de candidats de gauche, rappelle-t-il. C’est regrettable que l’union de la gauche n’ait pas pu se faire. Il est évident et qu’on repartira au combat et je vais continuer à m’engager sur tous les rendez-vous qui nous permettent d’une façon ou d’une autre de porter notre parole".

Militant à la fois au sein du PLR, le parti d’Huguette Bello et à La France Insoumise, il défend cette "singularité". "Il faut que les jeunes s'impliquent en politique, martèle-t-il. Il faut qu'on porte des mesures d'avenir de développement pour La Réunion et ça passe par le renforcement des organisations. Je défends que les jeunes soient capables de s'organiser, de militer et de dire ce qu'ils veulent pour l'avenir de leur île".