Agression terroriste imaginaire au Port : le procès de Michel Eckert est renvoyé au 8 juillet

Michel Eckert risque à présent d'être poursuivi pour ses déclarations mensongères • ©Archives

Michel Eckert devait s’expliquer devant le tribunal, ce jeudi 11 février. Finalement son procès est renvoyé au 8 juillet. En novembre dernier, il avait dénoncé une agression terroriste imaginaire au Port. Il risque jusqu’à six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.

Son procès avait été renvoyé le 1er février dernier à cause de la septaine que son avocate parisienne avait dû respecter. Ce jeudi 11 février, Michel Eckert ne s'est toujours pas expliqué devant le tribunal. Son procès est une nouvelle fois renvoyé au 8 juillet. Une nouvelle expertise psychiatrique est demandée. La précédente est jugée nulle faute de la signature de l'expert.

Une agression terroriste imaginaire

Le 18 novembre dernier, la France vient de vivre une série dramatique d’attaques terroristes. Ce jour-là, un homme se présente au commissariat de Port avec une blessure au bras.

Il prétend avoir été attaqué. Il décrit le lieu, les circonstances, son agresseur, un grand barbu qui aurait crié « Allah Akbar » et donne même aux policiers le couteau qu’il aurait récupéré après avoir mis son agresseur en fuite.

Pas de témoin, ni d’agresseur

Malgré tous ces éléments, les forces de l’ordre ne trouvent pas de trace de l’agresseur, ni de témoins et commencent à douter.

Michel Eckert n’est pas un inconnu. Fait chevalier de légion d’honneur en 2015, employé du TCO, ce maître-chien de 60 ans, habitué des médias raconte volontiers ses exploits de sauveteur.

Quelques jours plus tard, Michel Eckert avoue avoir tout inventé, avoir acheté le couteau et s’être infligé lui-même la blessure. Accusé de "dénonciation d'un délit imaginaire" ayant exposé les autorités judiciaires à d'inutiles recherches. Il risque jusqu’à six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.