Migrants : 80 Sri-Lankais poursuivent leur marathon judiciaire

C’est devant la Cour d’appel que sont, ce dimanche, les 80 Sri-Lankais. Leurs avocats ont en effet décidé de poursuivre leur action en faisant appel de la nouvelle prolongation du placement en zone d’attente prononcé à leur encontre vendredi 26 avril.

 
Si 40 des 120 Sri-Lankais, débarqués le 13 avril dernier à Sainte-Rose, ont obtenu un visa provisoire, les 80 autres poursuivent leur marathon judiciaire. Ce dimanche 28 avril, ils se retrouvent de nouveau devant la justice.
 

Un dimanche à la Cour d'appel

Leurs avocats ont fait appel de la décision rendue par le juge des libertés et de la détention vendredi dernier, le 26 avril. Ce dernier a décidé de prolonger de 8 jours supplémentaires le placement des 80 migrants dans le gymnase de Sainte-Marie, qui fait office de zone d’attente.

Ce dimanche matin, les 80 migrants se sont donc rendus rue Juliette Dodu en bus, mais ils ont rapidement été reconduits au gymnase de Duparc sur demande des avocats.
 
Le collectif d’avocats espère que ses arguments seront plus efficaces en 2ème instance. Il estime que la zone d’attente dans ce gymnase est illégale, et de fait le placement des migrants aussi. Les avocats souhaitent voir leurs clients obtenir une autorisation d’entrer sur le territoire français. Ils pourraient alors formuler leur demande d’asile auprès de la préfecture et en attendre librement la réponse.

En fin de matinée, le juge a décidé de mettre sa décision en délibéré. Elle sera rendue demain, lundi 29 avril, en début d'après-midi. 
 

Derniers entretiens de l'Ofpra lundi

40 Sri-Lankais ont obtenu le précieux sésame. Certains ont pu le faire à la suite d’entretiens avec l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, d’autres après une procédure en appel devant le tribunal administratif.

L'Ofpra a d'ores et déjà examiné la majeure partie des dossiers, les derniers devraient l'être ce lundi 29 avril. 9 recours seront également examinés ce lundi par le tribunal administratif.

Ceux des migrants qui n'obtiendraient pas l'autorisation d'entrer sur le territoire afin de formuler une demande d'asile devront le quitter. Un départ qui pourrait intervenir dans les prochains jours. Reste à savoir comment la préfecture procèdera.