Les moustiques tigres ne seront bientôt plus une menace mortelle

Des chercheurs chinois sont parvenus à éradiquer les moustiques tigres qui proliféraient sur deux îles au large de la ville de Canton. Pour parvenir à ce résultat, l'équipe dirigée par le professeur Zhiyong Xi a combiné deux technique de lutte contre le moustique tigre (aedes aegypti).
L'aedes aegypti, cousin germain de l'aedes albopictus ont le même patronyme, moustique tigre. L'aedes aegypti, prolifère en Asie, au Brésil et en Nouvelle-Calédonie, entre autres. Cette étude chinoise, réalisée pendant deux ans, par l'équipe de chercheurs du professeur Zhiyong Xi, était donc consacrée au moustique tigre aedes aegypti. Cette espèce est particulièrement présente dans les deux îles situées au large de Canton, métropole du Sud de la Chine. Sur ces deux sites, écrit futura-science.com, les savants ont testé une combinaison de deux techniques pendant deux ans.
 

Des solutions insatisfaisantes


À La Réunion, les moustiques mâles sont irradiés. Cette manipulation les rendre stériles. Ils sont ensuite relâchés dans la nature. Les femelles (NDLR : ce sont elles qui piquent.), après accouplement, vont pondre des oeufs non-viables. Cette solution, explique l'Organisation mondiale de la santé, à ses limites : "Les expériences n'ont pas donné de bons résultats avec les moustiques parce que les doses de rayonnement stérilisantes les affaiblissent et réduisent leur aptitude à rivaliser avec les autres mâles"
En Nouvelle-Calédonie, les chercheurs inoculent une bactérie aux mâles qui les rend "incompatibles" avec les femelles non-infectées, mais là encore, cette solution se heurte une difficulté pour Futura-Science : "cette technique ne fonctionne pas si la femelle est contaminée par la même souche de Wolbachia que le mâle".
 

Un espoir pour lutter contre la dengue, le zika et le chikungunya


Les chercheurs de l'université de Sun Yat-Sen ont combiné les deux méthodes pour obtenir des résultats probants. Ils n'éradiquent pas totalement la menace, mais ils parviennent à la réduire de manière spectaculaire : "le nombre des œufs de moustiques éclos a chuté de 94 %, avec des périodes allant jusqu'à 13 semaines sans une seule éclosion de moustique. Le nombre moyen des femelles a, quant à lui, plongé de 83 % à 94 %", ce n'est pas 100 %, mais c'est très encourageant, "Notre but est d'utiliser cette technique pour créer une zone protégée sans aucun moustique vecteur de maladies ", a expliqué Zhiyong Xi à l'AFP.