Mutations des enseignants réunionnais : le ministre Gabriel Attal prêt à faire avancer le dossier

Le ministre Gabriel Attal indique avoir longuement discuté de la question des affectations des enseignants réunionnais lors de son entretien avec la présidente de Région Huguette Bello, ce mercredi matin.
Interrogé sur la question des mutations des enseignants réunionnais, Gabriel Attal, le ministre de l'Education nationale, a répondu qu'il était "légitime" que ces fonctionnaires soient affectés en priorité dans leur département d'origine. Il demande au nouveau recteur de travailler sur le sujet en priorité.

La mutation des enseignants réunionnais est un thème cher à la présidente de Région Huguette Bello et celle-ci n'a pas manqué d'en discuter avec le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal lors de leur entretien à la Pyramide inversée, ce mercredi matin.

Pour Huguette Bello, le départ des professeurs réunionnais ne doit plus être imposée et elle a ainsi demandé au ministre en visite officielle à La Réunion d'entendre la voix de ces jeunes "dans une situation extrêmement douloureuse".

75% de Réunionnais affectés localement pour leur stage

Interrogé en direct sur Réunion La 1ère, le ministre Attal a répondu en indiquant qu'il considérait cette revendication comme "légitime" et qu'il avait demandé à Pierre-François Mourier, le nouveau recteur de La Réunion, de travailler "en priorité" sur le sujet pour le faire avancer.

"D’ores et déjà, pour cette rentrée, sur les personnes qui ont réussi leur concours cette année, on compte 75% de Réunionnais qui sont affectés pour leur stage ici à La Réunion et il faut évidemment continuer à aller plus loin", a rappelé le ministre depuis la préfecture de Saint-Denis.

Revoir l'interview de Gabriel Attal sur Réunion La 1ère :

Invité Gabriel Attal en direct depuis la préfecture (l'affectation des enseignants) ©Réunion la 1ère

Faire revenir aussi les fonctionnaires ayant des attaches à La Réunion

Pour Gabriel Attal, la demande est légitime pour les fonctionnaires stagiaires et nouvellement titulaires, tout comme pour ceux qui exercent dans l’Hexagone et qui souhaitent revenir à La Réunion, "parce qu’ils y ont leurs familles, leurs attaches".

"Ce qui est certain c’est qu'à La Réunion, il ne doit pas y avoir de postes réservés pour faire plaisir aux personnes en fin de carrière qui n’ont aucune attache à La Réunion", a-t-il poursuivi.

"Préférence réunionnaise"

"Moi, je souhaite évidemment que ce soit des jeunes Réunionnais qui ont grandi à La Réunion, qui se sont formés à La Réunion ou qui ont fait une partie de leur carrière dans l’Hexagone qui puissent bénéficier de ces affectations et c’est ce sur quoi on va travailler avec les services du ministère et avec le rectorat".

En marge de cette visite ministérielle, le député Frédéric Maillot, par ailleurs conseiller régional, a lui aussi défendu cette "préférence réunionnaise" pour que les compétences locales servent avant tout La Réunion. "Aujourd’hui il y a une volonté délibérée d’exporter cette jeunesse alors que le territoire en a besoin", argumente l'élu.