Naufrage meurtrier du Maéva 4 : le procès s'est tenu ce vendredi, la décision sera rendue le 12 novembre

En 2017, trois personnes ont perdu la vie à l’entrée du port de Saint-Gilles, dans le naufrage du Maéva 4.
Le procès du naufrage meurtrier du Maéva 4 s'est ouvert, ce vendredi 29 octobre, devant de tribunal de Champ Fleuri. En 2017, trois personnes ont perdu la vie à l’entrée du port de Saint-Gilles. La décision sera rendue le 12 novembre prochain.

Ce vendredi 29 octobre, le procès du naufrage meurtrier du Maéva 4 s'est ouvert devant de tribunal de Champ Fleuri, à Saint-Denis. La décision sera rendue le 12 novembre prochain.

La société Maevasion était à la barre. Elle avait loué le Maeva 4, bateau de pêche au gros, le dimanche 25 juin 2017. Elle risque une forte amende, et une interdiction temporaire d'exercer son activité. 

Trois décès

Ce dimanche 25 juin 2017, neuf personnes, sept touristes, le capitaine et son équipier, sont à bord au moment du naufrage à l’entrée du port de Saint-Gilles, vers 14h30. Trois personnes décèdent, un des deux membres de l’équipage, un fils et son père dont le corps ne sera jamais retrouvé.

Durant ce procès, la femme et mère de deux victimes, Michèle Malbranque, s'est exprimée, rongée par la douleur. "Ils sont morts, moi je n’ai pas eu cette chance", a-t-elle soufflé. 

Une sortie malgré la houle

Cette sortie en mer avait été organisée alors qu’un avis de vigilance forte houle avait été émis la veille pour toute la journée du dimanche sur l’Ouest et le Sud de l’île.

La houle a fini par mettre en difficulté le Maéva 4 à l’entrée du port de Saint-Gilles où il a fait naufrage.

Une mise en examen du capitaine

D’importants moyens de secours ont alors été déployés depuis le poste de plage des Roches Noires. Les sauveteurs sont intervenus à bord de trois jets ski dans une mer déchaînée pour récupérer huit personnes. Le naufrage s’est produit sous les yeux de la foule rassemblée pour le carnaval du Grand Boucan.

En 2018, le capitaine du Maeva 4 avait été mis en examen pour des faits d’homicides et blessures involontaires par manquement délibéré à une règle de sécurité ou de prudence. Il ne sera pas à la barre pour ce procès, il s’est donné la mort pendant l’instruction du dossier en 2020.

Une panne

Le marin, âgé de 48 ans, aurait pris la décision de prendre la mer malgré les recommandations de Météo-France Réunion. Lors de sa garde à vue, il avait expliqué que l’un des moteurs était tombé en panne au moment où il avait entrepris la manœuvre.

Selon les éléments d’enquête, le chavirage était lié à l’arrêt du moteur gauche du navire quelques instants plus tôt. Par manque de puissance, le bateau n’a pas résisté au train de houle.