Bourbon Bois: les salariés devront encore patienter avant la nomination d'un administrateur judiciaire

Les salariés de Bourbon Bois en grève illimitée en 2018.
Un administrateur provisoire devait être nommé pour l’entreprise Bourbon Bois, ce jeudi 10 janvier, par les autorités judiciaires. Finalement le TGI rendra sa décision le 7 février prochain. 
En crise depuis le début de l’année 2018, Bourbon Bois est pourtant une entreprise historique de La Réunion. Depuis un an, ses salariés se battent pour que l’entreprise vive. La nomination d’un administrateur judiciaire, ce jeudi, pourrait permettre la reprise des ventes et la poursuite des chantiers en cours.
 

Rappel des faits

"Est-ce normal qu’une entreprise viable comme Bourbon Bois ferme par la seule volonté du patron", s’interroge une salarié de l’entreprise pour tenter de résumer la situation de cette société emblématique de l’île. Bien connue des Réunionnais, Bourbon Bois est à l’origine des fameuses cases Tomi dans les années 1960.

Revendue en 1989 au groupe guadeloupéen Le Villain, l'entreprise pouvait se targuer en 2017, d’un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros et d’un carnet de commandes plein jusqu’à fin 2019.
 

Grève des salariés

Problème : suite à l’annonce par le gouvernement de la suppression de l’APL accession logement qui a entraîné une baisse d’activité au sein de l’entreprise, la direction a présenté en mai dernier un plan qui prévoyait la suppression de 44 postes sur un effectif de 62 personnes.

A la mi-septembre, ce plan a été rejeté en pleine grève des salariés. Un mois plus tard, c’est la demande de placement en redressement judiciaire de l’entreprise qui est rejetée, la société n’était alors pas en situation de cessation de paiement car l’APL accession logement avait été rétablie.

Après une audience aujourd'hui, le tribunal de grande instance rendra sa décision concernant la nomination d'administrateur judiciaire provisoire le 07 février 2019. Ce dernier devra trouver une solution pour éviter que la société ne mette la clé sous la porte. Des dizaines d’emplois sont menacés.