Les Centre d’Information et d’Orientation craignent pour leur avenir. Victimes de la réforme, ils sont menacés de fermeture. Ce mardi, les psychologue de l'Education nationale (PsyEN) manifestent devant les grilles du Rectorat.
Si les personnels des Centres d’Information et d’Orientation (CIO) poursuivent l’accompagnement de jeunes et adultes dans la construction de leur avenir professionnel, leur inquiétude est vive suite à la régionalisation prochaine de leur mission et la suppression annoncée d’ici à 2019 des CIO. Une mesure prévue par le projet de loi «Pour la liberté de choisir son avenir professionnel», présenté en Conseil des Ministres le vendredi 27 avril 2018.
Alors ce mardi matin, ils se sont réunis devant le rectorat afin de dénoncer ce projet, mais surtout son article 10, consacré à l’orientation scolaire, qui prévoit de transférer aux Régions les compétences actuelles des CIO, dévolues jusqu'ici à l'Education nationale. En clair, le Conseil régional se chargera dorénavant d’orienter les élèves et aura carte blanche pour organiser dans les établissements scolaires des actions d’information sur les métiers et la formation en direction des élèves et des étudiants. « Il n’y a eu aucune concertation avec les personnes concernées. C’est notre lieu de travail qui fermerait avec ce transfert de compétence au niveau des Régions», déplore Marie-Christine De Naeyer, porte-parole Collectif des psychologues de l’Education Nationale.
Si le projet abouti, les 8 CIO de la réunion seront supprimés. « C'est un service public d'orientation qui va disparaître laissant la place à la régionalisation de l'information. Le public reçu au CIO n'aura plus accès à cette information objective et gratuite ».
Un risque de privatisation de l’orientation
Les entreprises privées pourraient bien être les grandes gagnantes de cette réforme. « On le voit déjà d’ailleurs. Par exemple, dans le cadre de ParcourSup, pour rédiger une lettre de motivation, des élèves sont allés dans des centres privés pour se faire aider », précise Marie-Christine De Naeyer au micro de Philippe Dornier. Des services qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses, pour ne pas dire réservés aux plus aisés. Coût d’un bilan d’orientation : 400 à 800€.
Intérêt des bénéficiaires… ou besoins économiques ?
« Le risque de la régionalisation, c’est qu’on ne parle plus du tout de l’intérêt de l’élève, mais des besoins économiques, différents d’une région à une autre », s’inquiète Marie-Christine De Naeyer. D’autant qu’un métier pour la vie, c’est fini : « Nous avons besoin d’apporter au jeune une construction de son projet. Et ça, j’ai peur que personne ne puisse le faire en-dehors de nous ».
Autre risque : l’inégalité de traitement entre les différents bénéficiaires des centres tels qu’ils existent actuellement. En effet, en cantonnant l’orientation aux établissements scolaires, le gouvernement va en couper l’accès aux plus fragiles qui y avaient aussi accès : adultes en reconversion, demandeurs d’emploi, jeunes handicapés, “décrocheurs” ou encore mineurs isolés. Une population non-scolaire qui n’en a pas moins besoin d’accompagnement.
Alors ce mardi matin, ils se sont réunis devant le rectorat afin de dénoncer ce projet, mais surtout son article 10, consacré à l’orientation scolaire, qui prévoit de transférer aux Régions les compétences actuelles des CIO, dévolues jusqu'ici à l'Education nationale. En clair, le Conseil régional se chargera dorénavant d’orienter les élèves et aura carte blanche pour organiser dans les établissements scolaires des actions d’information sur les métiers et la formation en direction des élèves et des étudiants. « Il n’y a eu aucune concertation avec les personnes concernées. C’est notre lieu de travail qui fermerait avec ce transfert de compétence au niveau des Régions», déplore Marie-Christine De Naeyer, porte-parole Collectif des psychologues de l’Education Nationale.
Si le projet abouti, les 8 CIO de la réunion seront supprimés. « C'est un service public d'orientation qui va disparaître laissant la place à la régionalisation de l'information. Le public reçu au CIO n'aura plus accès à cette information objective et gratuite ».
Un risque de privatisation de l’orientation
Les entreprises privées pourraient bien être les grandes gagnantes de cette réforme. « On le voit déjà d’ailleurs. Par exemple, dans le cadre de ParcourSup, pour rédiger une lettre de motivation, des élèves sont allés dans des centres privés pour se faire aider », précise Marie-Christine De Naeyer au micro de Philippe Dornier. Des services qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses, pour ne pas dire réservés aux plus aisés. Coût d’un bilan d’orientation : 400 à 800€.
Intérêt des bénéficiaires… ou besoins économiques ?
« Le risque de la régionalisation, c’est qu’on ne parle plus du tout de l’intérêt de l’élève, mais des besoins économiques, différents d’une région à une autre », s’inquiète Marie-Christine De Naeyer. D’autant qu’un métier pour la vie, c’est fini : « Nous avons besoin d’apporter au jeune une construction de son projet. Et ça, j’ai peur que personne ne puisse le faire en-dehors de nous ».
Autre risque : l’inégalité de traitement entre les différents bénéficiaires des centres tels qu’ils existent actuellement. En effet, en cantonnant l’orientation aux établissements scolaires, le gouvernement va en couper l’accès aux plus fragiles qui y avaient aussi accès : adultes en reconversion, demandeurs d’emploi, jeunes handicapés, “décrocheurs” ou encore mineurs isolés. Une population non-scolaire qui n’en a pas moins besoin d’accompagnement.