Opération escargot pour les transporteurs, postés devant la Région depuis le début de semaine. Faute de réponse positive à leur demande d’entrevue avec Didier, ils ont décidé de passer à un autre type d’actions.
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Les transporteurs, installés devant l’Hôtel de Région depuis ce mardi, passent à l’action. Ce vendredi après-midi, ils ont débuté une opération escargot. Partis de la Pyramide inversée, après avoir emprunté le Lancastel sur le front de mer de Saint-Denis, ils se dirigent vers La Possession avant de revenir devant l'Hôtel de Région. Des embouteillages se forment dans sur la Route du Littoral.
Les transporteurs préviennent le président de Région, cette action est message qui lui est directement adressé. Il lui demandent toujours d'ouvrir les discussions en accédant à leur demande d'entrevue.L'opération escargot de ce vendredi est pour eux un " premier avertissement ", qui pourrait ensuite être suivi d'une nouvelle action, plus forte cette fois.
Le reportage de Jean-Régis Ramsamy et Willy Fontaine.
En fin de journée, Didier Robert a réagi par voie de communiqué. Le président de Région souligne que les services régionaux ne peuvent toujours pas fonctionner de façon optimale. Il précise qu'il " ne recevra aucun transporteurs sous la menace, l'intimidation, la pression et tant que l'Hôtel de Région n'aura pas retrouvé un fonctionnement normal ". Il ajoute :
Enfin, il regrette les impacts de l'opération escargot organisée par les transporteurs. " Les automobilistes et plus largement les Réunionnais ne doivent pas être les victimes de cette action inacceptable des transporteurs ", écrit-il.
La procédure de référé engagée mardi dernier par la Région Réunion, sera examinée ce 28 juillet par le Tribunal de Grande instance de Saint Denis.
Ils attendaient que leur demande d'entrevue avec le président de Région, Didier Robert, soit satisfaite. Cela n'a finalement pas été le cas. Mobilisés depuis mardi, ils avaient jusque-là choisi de ne pas impacter la population. Seul l'Hôtel de Région avait été bloqué durant la journée de mercredi.
La présence des transporteurs devant la Pyramide inversée, ainsi que son blocage une journée durant, ont été qualifiés de "chantage" et de "pression" par Didier Robert, qui a affirmé ne pas vouloir y céder. Pour le président de Région, les transporteurs sont liés par contrat avec le groupement qui est en charge de la réalisation de la partie en digue de la Nouvelle Route du Littoral, c'est donc tout naturellement à ce dernier qu'ils doivent, selon lui, s'adresser.
Un désaccord oppose en effet Région et groupement. La première refusant de payer la rallonge financière que le second réclame pour poursuivre le chantier. Assurance a bien été donnée par la collectivité qu'une réunion entre les différentes parties se tiendrait dans le courant de la semaine prochaine, probablement le mercredi 29 juillet. Une rencontre trop tardive pour les transporteurs, semble-t-il.
Ce vendredi, le groupement GTOI, SBTPC et VINCI sort de son silence. Par voie de communiqué à son tour, il réfute " les allégations de pressions exercées sur la Région Réunion et d’instrumentalisation des transporteurs ".
Depuis le 21 octobre 2019, le groupement n’est plus autorisé à poursuivre les travaux du marché MT 5.2, par décision de la Région Réunion. Dans son communiqué, le groupement rappelle, à la suite des dernières discussions entre l’ensemble des acteurs du projet entamées dans le cadre d’une table ronde du 18 octobre 2019, s’être engagé à achever la réalisation des 2,7 km de digue dans les conditions du relevé de décisions du 22 janvier 2020.
L’accord prévoit ainsi la réalisation de 500 mètres de digue à partir d’andains, dans l’attente d’une solution d’approvisionnement pérenne, la mise en place d’un comité de suivi validant étape par étape les montants relatifs à la poursuite des travaux et de chercher des solutions pour minimiser les coûts du chantier.
Cet accord ne prévoit cependant pas de solution d’approvisionnement pérenne, au-delà du stock d’andains prévu pour les 500 premiers mètres de digue. Le groupement souligne le fait que depuis son démarrage, le projet de construction des digues de la Nouvelle Route du Littoral rencontre "des difficultés d’approvisionnement en matériaux nécessaires à sa réalisation".
La suspension de l’exploitation de la carrière de Bois-Blanc, par les ordonnances rendues par le tribunal administratif de Saint-Denis le 29 avril 2019, sont parmi les "contraintes administratives et sociétales" qui en sont responsables selon le groupement.
Un 1er avertissement
Les transporteurs préviennent le président de Région, cette action est message qui lui est directement adressé. Il lui demandent toujours d'ouvrir les discussions en accédant à leur demande d'entrevue.L'opération escargot de ce vendredi est pour eux un " premier avertissement ", qui pourrait ensuite être suivi d'une nouvelle action, plus forte cette fois.
Le reportage de Jean-Régis Ramsamy et Willy Fontaine.
Opération escargot des transporteurs en fin d'après-midi dans le Nord
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Didier Robert "ne recevra aucun transporteur sous la menace"
En fin de journée, Didier Robert a réagi par voie de communiqué. Le président de Région souligne que les services régionaux ne peuvent toujours pas fonctionner de façon optimale. Il précise qu'il " ne recevra aucun transporteurs sous la menace, l'intimidation, la pression et tant que l'Hôtel de Région n'aura pas retrouvé un fonctionnement normal ". Il ajoute :
" Le dialogue pourra être réouvert à la condition expresse que toute forme d'entrave soit levée immédiatement ".
Enfin, il regrette les impacts de l'opération escargot organisée par les transporteurs. " Les automobilistes et plus largement les Réunionnais ne doivent pas être les victimes de cette action inacceptable des transporteurs ", écrit-il.
La procédure de référé engagée mardi dernier par la Région Réunion, sera examinée ce 28 juillet par le Tribunal de Grande instance de Saint Denis.
Quatre jours d'attente
Ils attendaient que leur demande d'entrevue avec le président de Région, Didier Robert, soit satisfaite. Cela n'a finalement pas été le cas. Mobilisés depuis mardi, ils avaient jusque-là choisi de ne pas impacter la population. Seul l'Hôtel de Région avait été bloqué durant la journée de mercredi.
La présence des transporteurs devant la Pyramide inversée, ainsi que son blocage une journée durant, ont été qualifiés de "chantage" et de "pression" par Didier Robert, qui a affirmé ne pas vouloir y céder. Pour le président de Région, les transporteurs sont liés par contrat avec le groupement qui est en charge de la réalisation de la partie en digue de la Nouvelle Route du Littoral, c'est donc tout naturellement à ce dernier qu'ils doivent, selon lui, s'adresser.
Une réunion prévue la semaine prochaine
Les transporteurs réclament à la Région de s'engager quant à la reprise du chantier de la digue de la Nouvelle Route du Littoral. Impossible répond Didier Robert, tant que la collectivité, le groupement et l'Etat ne se seront pas assis autour d'une table pour discuter.Un désaccord oppose en effet Région et groupement. La première refusant de payer la rallonge financière que le second réclame pour poursuivre le chantier. Assurance a bien été donnée par la collectivité qu'une réunion entre les différentes parties se tiendrait dans le courant de la semaine prochaine, probablement le mercredi 29 juillet. Une rencontre trop tardive pour les transporteurs, semble-t-il.
Le groupement sort de son silence
Ce vendredi, le groupement GTOI, SBTPC et VINCI sort de son silence. Par voie de communiqué à son tour, il réfute " les allégations de pressions exercées sur la Région Réunion et d’instrumentalisation des transporteurs ".
Depuis le 21 octobre 2019, le groupement n’est plus autorisé à poursuivre les travaux du marché MT 5.2, par décision de la Région Réunion. Dans son communiqué, le groupement rappelle, à la suite des dernières discussions entre l’ensemble des acteurs du projet entamées dans le cadre d’une table ronde du 18 octobre 2019, s’être engagé à achever la réalisation des 2,7 km de digue dans les conditions du relevé de décisions du 22 janvier 2020.
L’accord prévoit ainsi la réalisation de 500 mètres de digue à partir d’andains, dans l’attente d’une solution d’approvisionnement pérenne, la mise en place d’un comité de suivi validant étape par étape les montants relatifs à la poursuite des travaux et de chercher des solutions pour minimiser les coûts du chantier.
Cet accord ne prévoit cependant pas de solution d’approvisionnement pérenne, au-delà du stock d’andains prévu pour les 500 premiers mètres de digue. Le groupement souligne le fait que depuis son démarrage, le projet de construction des digues de la Nouvelle Route du Littoral rencontre "des difficultés d’approvisionnement en matériaux nécessaires à sa réalisation".
La suspension de l’exploitation de la carrière de Bois-Blanc, par les ordonnances rendues par le tribunal administratif de Saint-Denis le 29 avril 2019, sont parmi les "contraintes administratives et sociétales" qui en sont responsables selon le groupement.