NRL : une nouvelle procédure lancée pour l’exploitation de la carrière de Bois-Blanc

Le projet de carrière de Bois-Blanc s'étend sur 40 hectares, de part et d'autre de la route des Tamarins
Après l'annulation du schéma des carrières de 2014, l'Etat multiplie les procédures. Depuis la suspension des arrêtés préfectoraux autorisant l'exploitation de la carrière de Bois-Blanc, le schéma de 2010 s'applique. Or Bois-Blanc n'y figure pas, une procédure de "mise à jour" est donc lancée. 
11 voix pour, 3 voix contre. La procédure de modification du schéma départemental des carrières de 2010 est enclenchée. Les membres de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites se sont en effet prononcés en ce sens hier, lundi 1er juillet.
 

Intégrer Bois-Blanc au schéma en vigueur

L’objectif est d’intégrer la carrière de Bosi-Blanc au schéma de 2010. C’est lui qui s’applique en effet depuis que celui de 2014 a été annulé par la cour d’appel de Bordeaux en mai 2018, et le temps que le Conseil d’Etat se prononce sur les recours de l’Etat après que le tribunal administratif ait suspendu les arrêtés préfectoraux autorisant malgré tout l’exploitation de la carrière.
 
Cette fameuse carrière de Bois-Blanc est en fait la seule qui pourrait apporter le volume de roches massives nécessaire à la réalisation, et surtout à sa finalisation, de la partie digue de la Nouvelle Route du Littoral. Il manquerait en effet près de 9 millions de tonnes de roches massives, que couvrirait intégralement la carrière de Bois-Blanc.
 

Un passage en force pour les opposants

Pour les opposants à l’exploitation de la carrière de Bois-Blanc, L’Etat veut ainsi passer en force pour faire sortir le chantier de la Nouvelle Route du Littoral de l'impasse. La SREPEN, membre de la commission, a voté contre la modification du schéma départemental des carrières.

D’autres, dont des élus tels qu’Ericka Bareigts ou le maire de Saint-André, regrettent le manque de transparence dans la gestion du dossier des carrières. Il faut dire que les membres de la commission sont tenus au silence.
 

Les pro-NRL relativisent

Du côté de la Région Réunion, favorable à cette modification, on tient à relativisé. Il ne s’agit que de démarrer la procédure, la modification n’est pas encore actée assure Dominique Fournel, le vice-président de la Région en charge du chantier de la NRL.

Dans le même temps, le tribunal administratif de Saint-Denis a confirmé la légalité de l’arrêté préfectoral prolongeant les dérogations sur les espèces protégées dans le cadre de la réalisation de la NRL. Cette décision fait suite à une requête de l’association SREPEN, qui a ainsi été rejetée.