NRL : les transporteurs bloquent toujours la Région, un chantage inacceptable selon Didier Robert

Accès totalement bloqué à la Région
Après avoir passé la nuit devant l’Hôtel de Région, les transporteurs en bloquent totalement l’accès ce mercredi. Didier Robert a saisi la justice. Depuis hier, ils exigent des engagements fermes quant à la reprise du chantier de la digue de la NRL.
Pas de réponse, pas de déblocage. Le mot d’ordre des transporteurs est clair. Depuis hier matin, mardi 21 juillet, ils sont réunis devant la Région Réunion à Sainte-Clotilde. Certains sont venus du Sud pour manifester leur colère et exiger une avancée concrète quant au chantier de la digue de la Nouvelle Route du Littoral.
 
Accès totalement bloqué à la Région
 

Le blocage se poursuit


Ce mercredi matin encore, les transporteurs maintiennent la pression. Après une nuit passée devant l’Hôtel de Région, ils ont décidé de poursuivre leur action. Leurs camions bloquent ce matin totalement l’accès aux locaux de la Région.
 
Accès totalement bloqué à la Région
Les transporteurs empêchent ainsi les salariés de la collectivité d’entrer. Un huissier est venu constater le blocage sur place. Remontés, ils confirment qu’ils ne bougeront pas tant qu’ils ne discuteront pas avec le président de Région, Didier Robert.

Le reportage de Florence Bouchou et Willy Thévenin.
Transporteurs devant la Région, J2 ©Réunion la 1ère

 

La Région Réunion ne cèdera pas au chantage


En milieu d'après-midi ce mercredi, Didier Robert a réagi, indiquant que " la Région Réunion ne cédera en aucun cas, ni au chantage, ni à la pression, ni à la désinformation opérés ces dernières semaines ". Didier Robert estime que " cette décision délibérée d'entrace et de blocage est inacceptable ", tant pour les agents de la collectivité que pour les bénéficiaires. 

Il justifie ainsi le constat physiue d'huissier réalisé dans la matinée et précise avoir saisi les autorités judiciaires pour faire cesser cette " situation inadmissible ". Par la même occasion, il réaffirme aux Réunionnais sa volonté de mener à son terme et dans les meilleures conditions financières possibles ce chantier de la Nouvelle Route du Littoral ". Didier Robert ajoute enfin :
 

" Je déplore également le fait, que les transporteurs soient eux-mêmes victimes d’instrumentalisation."

 

La "faute" au groupement, selon la Région


Hier déjà, cette même demande n’avait pu être satisfaite. Le président de Région étant en congés, c’est avec Dominique Fournel qu’un entretien a été proposé. Refus catégorique des transporteurs. Malgré tout, le vice-président de la Région Réunion en charge des grands travaux en a profité pour faire un point sur la situation et rappeler les responsabilités de chacun, et notamment celles du groupement.
 
Pour la collectivité, le groupement serait le "fautif" dans cette affaire car il demande une rallonge financière conséquente pour signer l’ordre de service du chantier de la digue de la NRL. Une rallonge de 150 à 300 millions d’euros, en plus du budget initial du 298 millions d’euros, faisant grimper la facture totale à une somme comprise entre 450 à 500 millions d’euros. La Région rappelé qu’elle ne pouvait aller au-delà d’environ 15% de surcoûts, là où le groupement en réclame près de 50% à 100%.

Le désaccord est donc évident, et faute de solution, c’est l’avenir du chantier de la digue et plus largement de la Nouvelle route du Littoral qui est en péril.
 
Pour Dominique Fournel, les prétentions du groupement sont " tout à fait incensées, incoryables, inacceptables ". Le vice-président de la Région Réunion était l'invité du journal de Réunion la 1ère : 
 

Une réunion prévue la semaine prochaine


La Région, qui apporte au passage son soutien aux transporteurs, a annoncé hier qu’une rencontre aurait lieu la semaine prochaine  entre la Région, l’Etat et le groupement d’entreprises de la NRL, GTOI / SBTPC, probablement le mercredi 29 juillet.

Une annonce insatifaisante pour les transporteurs qui comptent poursuivre le blocage. Ils en appellent au préfet de La Réunion, et souhaitent le voir remplir le rôle de médiateur dans cette affaire.

Hubert Poinapin, le président du SRTT, était l'invité du journal de la mi-journée de Réunion la 1ère ce mercredi 22 juillet :
Hubert Poinapin, président du syndicat SRTT ©Réunion la 1ère