Une intersyndicale de transporteurs s'est réunie au Bocage ce lundi matin. Ils estiment être dans le flou concernant la reprise du chantier de la NRL. Ils refusent d'en donner le détail mais assurent qu' "il y aura de l'action".
•
Une intersyndicale s’est constituée pour crier sa colère devant la paralysie du chantier de la Nouvelle route du Littoral. Les 6 syndicats se sont réunis au Bocage, à Sainte Suzanne, ce lundi matin, avec la Région dans son collimateur. Sans donner le détail quant à de futures actions, ils promettent de se mobiliser.
Une première réunion ajournée
Cela fait 10 jours que rien ne filtre depuis la pyramide inversée. Un silence radio qui a le don d’agacer les transporteurs, qui comptaient sur la reprise du chantier NRL pour redémarrer leur activité.
Le feu vert devait déjà être donné le 10 juillet dernier, après la signature d’un ordre de service entre la collectivité, le groupement NRL et le préfet. Mais cette réunion a été ajournée, sans qu’une nouvelle date ne soit communiquée. Un flou intolérable pour les transporteurs, qui fonctionnent déjà depuis un mois en mode dégradé, avec l’arrivée à terme de leur dernier contrats de stockage d’andains.
Les représentants des transporteurs et du BTP se disent "fatigués d'attendre" et ont décidé de passer à l'action.
(Ré)écoutez l'interview de Johny Lagarigue, le secrétaire général CFDT BTP, au micro de Patrick Ramoudou :
Interview de Johnny Lagarigue
Un manque de garanties
La collectivité semble avoir du mal à apporter suffisamment de garanties aux maitres d’œuvres. Car les ressources ciblées par le protocole andains ne suffisent pas à l’achèvement des 2km700 de digue et les dossiers de carrières sont toujours bloqués administrativement.
La crainte des transporteurs, aujourd’hui, c’est celle d’un désaccord entre la Région et le groupement, potentiellement synonyme de résiliation du marché, qui repousserait de plusieurs mois la reprise du chantier. Cela engendrerait un nouvel appel d’offre et un nouveau report de la date de livraison de la NRL.
(Re)voir le reportage de Delphine Poudroux et Florence Bouchou :
Les transporteurs réclament une réelle reprise du chantier de la NRL, faute de quoi ils passeront à l'action...
Répondre aux besoins en roches
Pour le groupement GTOI SBTPC VINCI, il y a aussi urgence. Le chantier tourne au ralenti depuis près d'un an, puisque jusqu’ici, les transporteurs se sont bornés à stocker les matériaux prélevés dans les champs.
Tous attendent à présent le lancement du chantier de digue Possession Grande Chaloupe. Les discussions se poursuivent concernant tronçon MT.5 2 fait toujours l’objet de discussions entre le groupement NRL et la Région.
Pour l’instant, seuls les 500 premiers mètres sont assurés. La Région souhaite toujours puiser dans la carrière de la Ravine du Trou pour assurer la suite du chantier, mais elle est bloquée administrativement. Lors de la réunion tant attendue, la Région devra donc présenter un certain nombre de garanties au groupement pour obtenir cet ordre de service.
La FNTR, un syndicat de transporteurs, assure qu'entre les roches disponibles et les dossiers en cours de traitement, il y aurait suffisamment d’andains pour travailler durant un an et demi, à raison de 200 rotations de camions par jour.