Le commissariat de Saint-André pris pour cible par des casseurs, des magasins dégradés à Saint-Denis, des feux de voitures et de poubelles : plusieurs villes de La Réunion ont connu une nuit de violences. Cinq policiers ont été blessés. Une douzaine d'individus ont été interpellés.
La soirée d’Halloween a dégénéré en une nuit de violences à La Réunion. Des échauffourées ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre dans plusieurs communes de l’île. Saint-André, Saint-Denis, mais aussi Sainte-Suzanne, Saint-Pierre et Le Port ont été touchées par ces violences urbaines. Des poubelles et des véhicules ont été incendiés.
Reportage de Soufati Tumbou Dany et Thomas Lemoullec :
Regardez le reportage de Nadia Tayama et Alix Catherine :
Réunion La 1ère a pu tourner ces images au Chaudron, mais l'équipe de reportage a été prise pour cible. Leur véhicule a été caillassé. Les journalistes n'ont pas été blessé. Au Chaudron, la tension est retombée vers 3 heures du matin. Une douzaine d'individus ont été interpellés.
Unité SGP Police FO dénonce également un manque de moyens et d’effectifs. "Tous les effectifs étaient mobilisés, mais ce n’était pas suffisant face à des individus prêts à en découdre avec les forces de l’ordre sur l’ensemble du département", remarque Gilles Clain, secrétaire départemental SGP Police FO. qui déplore aussi "les annonces électorales et aucune réforme en profondeur pour lutter contre l’insécurité".
Regardez sa réaction sur Réunion La 1ère :
Le commissariat de Saint-André pris pour cible
A Saint-André, le commissariat a été pris pour cible par une quinzaine de jeunes. "Ils ont attaqué le commissariat avec des jets de projectiles durant une partie de la soirée, mais ils n'ont pas réussi à pénétrer à l'intérieur", explique un policier. Trois policiers ont été blessés par des jets de galets durant ce face à face. Ce matin, des débris de verre recouvrent le sol à l'entrée du commissariat.Reportage de Soufati Tumbou Dany et Thomas Lemoullec :
Policiers blessés au Chaudron
Au Chaudron, deux autres policiers ont été blessés lors d’affrontements avec des jeunes. Les premiers heurts ont commencé vers 20 heures. "C'est la guérilla, c'est le Chaudron, c'est comme ça", ont réagi sur place des jeunes expliquant qu'ils voulaient "pimenter leur soirée". Deux heures plus tard, un hélicoptère survolait le quartier pour tenter de ramener le calme.Regardez le reportage de Nadia Tayama et Alix Catherine :
Réunion La 1ère a pu tourner ces images au Chaudron, mais l'équipe de reportage a été prise pour cible. Leur véhicule a été caillassé. Les journalistes n'ont pas été blessé. Au Chaudron, la tension est retombée vers 3 heures du matin. Une douzaine d'individus ont été interpellés.
Commerces dégradés à Saint-Denis
Sur l’avenue Leconte de Lisle au Chaudron, le commerce Pizza Cosy a été la cible des casseurs. Le magasin a été pillé et saccagé. "L'année dernière des commerces avaient aussi été cassés, malheureusement les forces de l'ordre n'arrivent pas à endiguer ce phénomène", a réagi le propriétaire de ce commerce. L’hôtel Tulip Inn à Saint-Denis a aussi été la cible de violences. Des vitres ont été brisées, mais les jeunes n’ont pas réussi à pénétrer à l’intérieur.
Regardez le reportage de Delphine Poudroux et Alexandre Timar :
Désolation
Dans ce quartier de Saint-Denis, les habitants se sont réveillés exaspérés par l’état du centre ville. Des poubelles incendiées et encore fumantes, des galets servant de projectiles jonchent les rues. Un spectacle de désolation.Des rues saccagées, des poubelles encore fumantes, les rues du Chaudron portent ce matin les stigmates d'une nuit de #violences à #LaReunion Plusieurs communes ont été touchées. Images @ladme55 @reunionla1ere pic.twitter.com/hKj5lnBOaH
— Réunion la 1ère (@reunionla1ere) 1 novembre 2018
La colère des syndicats de police
"Des enfants étaient encore dans les rues pour demander des bonbons, quand les violences ont commencé", remarque un policier. Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police FO déplore ces violences lors d’une soirée qui se veut "festive et familiale".Unité SGP Police FO dénonce également un manque de moyens et d’effectifs. "Tous les effectifs étaient mobilisés, mais ce n’était pas suffisant face à des individus prêts à en découdre avec les forces de l’ordre sur l’ensemble du département", remarque Gilles Clain, secrétaire départemental SGP Police FO. qui déplore aussi "les annonces électorales et aucune réforme en profondeur pour lutter contre l’insécurité".
Regardez sa réaction sur Réunion La 1ère :