Octobre rose : "l’amour la vie m’a fait tenir", le message d’espoir d’Elisabeth Técher

90% des cancers du sein diagnostiqués à un stade précoce sont guéris. Vaincre le cancer est un dur combat jalonné d’épreuves indélébiles, comme celles qu’a passé Elisabeth Técher. Elle témoigne dans un livre, pour elle mais aussi pour délivrer un message d’espoir.

Elle témoigne pour donner de l’espoir et du courage à toutes celles qui mènent encore le combat contre du sein et à ceux qui les entourent. Le sien de combat, Elisabeth Técher l’a remporté à deux reprises.

 A 43 ans, elle a déjà tout vécu : la chimiothérapie, la radiothérapie, mais aussi la mastectomie, à savoir l’ablation d’un des seins. Des épreuves indélébiles qu’elle a tenu à partager dans un ouvrage. Ecrire pour guérir, mais aussi pour délivrer un message d’espoir a été le sens de sa démarche.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Octobre Rose : Elisabeth a remporté son combat contre le cancer du sein, elle témoigne dans un livre ©Réunion la 1ère

 

"L’amour de la vie m’a fait tenir"

En 2013, cette mère de famille de 3 enfants, alors âgé de 34 ans, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein gauche. L’ablation est la seule solution pour éviter que la maladie ne se propage. S’en suit un traitement lourd. Elle tombe de nouveau malade quelques mois après avoir vécu une séparation.

Soutenue par ses enfants, elle a gardé espoir au plus profond d’elle tout au long de son combat. « C’est l’amour de la vie qui m’a fait tenir », explique la mère de famille. Après au total 30 séances de chimiothérapie et 56 de radiothérapie, elle est en rémission depuis novembre 2015.

Aujourd’hui Elisabeth Técher accompagne les femmes au sein de l’association Complètement Femme, pour les aider à retrouver confiance en elles, « confiance en celles qu’elles sont devenues ». A travers son livre, « 8 bougies pour la vie », Elisabeth Técher fait aussi de l’éducation thérapeutique auprès des malades au côté des soignants.

L’importance du diagnostic précoce

Le mois d’octobre est dédié à la lutte contre le cancer du sein, à travers des opérations d’information et de sensibilisation notamment. Bien souvent, les mammographies de dépistage sont réalisées entre 40 et 75 ans, mais des cancers bien avant 40 ans sont actuellement constatés, explique le Dr Raphaëlle Hoarau, présidente du Centre régional de coordination des dépistages des cancers à La Réunion.

Elle insiste donc sur l’importance pour une femme de se faire dépister par son médecin traitant, son médecin gynécologue ou sa sage-femme, ou encore de se palper les seins. " Combien de femmes sont arrivés en disant j’ai senti quelque chose, et ça les a sauvé ", insiste le Dr Raphaëlle Hoarau.

Dr Raphaëlle Hoarau, présidente Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers à La Réunion ©Réunion la 1ère

 

28 000 mammographies en 2020 à La Réunion

Pour les femmes entre 50 et 74 ans, le taux de participation au dépistage organisé se situe aux alentours de 44,9% à La Réunion, contre 45,6% dans l’Hexagone. Un chiffre encore insuffisant pour le Dr Raphaëlle Hoarau, qui déplore qu’encore trop de cancers du sein sont diagnostiqués à un stade avancé.

Elle met en avant que plus de 90% des cancers du sein diagnostiqués à un stade précoce sont guéris. 28 000 mammographies ont été recensées en 2020 à La Réunion, qui se sont traduites par l'identification de 190 occurrences de cancers.