"On n'a plus rien" : à Saint-François, une famille voit sa maison détruite par le passage du cyclone Belal

Habitant à Saint-François une famille a vu sa maison détruite par un éboulement lors du passage de Belal. Réfugiée dans un centre d'hébergement la nuit du cyclone, elle constate les dégâts avec émotion après la levée de l'alerte et se retrouvé démunie.

Son petit garçon dans les bras, Johan Armand constate, impuissant et désemparé, les dégâts causés par le passage du cyclone Belal. Impossible pour cette famille de dormir chez elle ce soir. Un éboulement a percuté la maison qu'ils ont construits eux-mêmes sur ce terrain de Saint-François. Les fenêtres sont déformées, la structure penche dangereusement. 

Le reportage de Réunion La 1ère

Une famille sinistrée à Saint-François a tout perdu dans le cyclone. ©Réunion la 1ère

"On n'a plus de maison, on n'a plus rien"

"La maison est foutue." A la vue de ce triste spectacle, l'émotion gagne le jeune homme. Lui, sa compagne et son fils ont été hébergés en centre d'accueil pour se mettre à l'abri lors du passage de Belal, leur maison ayant été localisée en secteur fragile. Ils n'étaient pas présents au moment où l'éboulement s'est produit.

"Aujourd'hui on se retrouve à la rue, on perd tout. Nos papiers, nos cartes bleues." La famille est émue et en colère. Johan dit avoir demandé une sécurisation à la mairie, car un premier éboulement s'est déjà produit le 3 novembre dernier. Selon lui, la commune n'aurait pas fait le nécessaire pour renforcer les accotements de la chaussée en bordure de leur maison.

Sans eau, sans électricité, la famille ne sait pas où elle va dormir ce soir. Le père de Johan , Yanis, fond aussi en larmes."On n'a plus de maison, on n'a plus rien." 

3 morts après le passage de Belal

Le bilan provisoire s'est alourdi hier et fait état de trois morts après le passage du cyclone Belal.

Ce mercredi après-midi, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin doit se rendre au chevet des sinistrés de La Montagne, lors d'une visite officielle. Il rencontrera également les renforts de sécurité civile et des FAZSOI.

Depuis le passage en phase de sauvegarde, la cellule d'information du public (CIP) reste active au 09 70 80 90 40, pour répondre aux interrogations de la population.