Depuis 3 ans, l’Office National des Forêts coupe de moins en moins de cryptomerias sur ses plantations pour les distribuer gracieusement aux crèches, aux collectivités ou aux hôpitaux au moment des fêtes de Noël. La ressource se fait rare.
2018, une année difficile sur le plan météorologique. Berguitta en janvier, Dumazile en mars, Fakir en avril ont considérablement abîmé les plantations de cryptomerias de l’île. Les phénomènes ont littéralement étêté la cime des conifères que les réunionnais transforment en sapin de noël.
Des plantations difficiles d'accès
« Il n’y a pas eu non plus, de coupes programmées » ajoute Alain Fontaine, chargé de communication à l’ONF. « Quand les graines des grands arbres tombent il y a une régénération naturelle, or cette année les repousses n’ont pas été suffisamment nombreuses pour les coupes d’éclaircie».Autre raison, le massif de la Plaine d’Affouches, l’un des réservoirs de cryptomerias de la Réunion reste toujours difficile d’accès, le chemin à flanc de falaise est dangereux, exposé aux chutes de pierres, les ouvriers ne s’y aventurent que très rarement.
Priorité aux collectivités
Et puisque la ressource est rare, l’ONF préfère prioriser les crèches, les hôpitaux et les collectivités. II leur avait offert l’année dernière une centaine de sapins pour Noël.« Nous voulons aussi rester dans notre cœur de métier, protéger les espaces naturels » dit Alain Fontaine qui précise que « les forestiers ne sont pas là pour faire de la concurrence déloyale aux pépiniéristes et aux propriétaires privés ».