Onze Pétrels de Barau relâchés à La Possession, sous les yeux d'une trentaine d'enfants

Chaque année à La Réunion, le mois d'avril est marqué par l'envol des Pétrels de Barau et Pétrels noirs de Bourbon. Des oiseaux endémiques qui, une fois adultes, prennent leur premier envol à cette période de l'année.

Ebloui par les lumières artificielles, ils s'échouent régulièrement lors de leur envol. Ce mercredi 19 avril, une dizaine d'oiseaux sauvés ont été relâchés.

Une cinquantaine d'oiseaux sauvés chaque jour

Malgré l'opération "les jours de la nuit" et la réduction de l'éclairage publique pour éviter leur échouage, une cinquantaine de pétrels sont secourus chaque jour dans l'île. La moitié d'entre eux sont secourus dans le Sud.

Selon la SEOR, ces quatre dernières années, plus de 600 Pétrels et Puffins ont été trouvés échoués sur le front de mer de Saint-Pierre. Il y a quelques jours, un pétrel de Bourbon, une espèce classé en danger critique d'extinction, y a été secouru.

Ces oiseaux sont pris en charge par la Société d'Etudes Ornithologiques de La Réunion. La SEOR les dirige dans un centre de soins, avant de les relâcher.

Onze pétrels relâchés à La Possession

Ces oiseaux vivent la nuit mais sont relâchés en pleine matinée, pour éviter qu'ils ne soient éblouis par les lumières artificielles et ne reviennent s'échouer sur l'île. Le matin, ils ont le temps de parcourir de longues distances pour trouver leur point de pêche, au large de La Réunion.

Ce mercredi, la Société d'Etudes Ornithologiques de La Réunion et la mairie de La Possession a organisé l'envol de onze oiseaux secourus récemment.

Un envol, auquel une trentaine d'enfants des Mercredis Jeunesse de La Possession a pu assister. À 9 ans, Owen est déjà sensibilisé à la sauvegarde de ces espèces.

C'était trop cool, c'était la première fois que j'en voyais je les ai vu de très près. Si un jour j'en vois sur la route je le sauverai !

Owen, 9 ans

Des puffins tropicaux ont aussi été relâchés. Ils gagnent le large, la nuit, tout au long de l'année. Entre 1 500 et 2 000 n'arrivent pas en mer et s'échouent à cause de la pollution lumineuse. Jusqu'à un millier pour les pétrels.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :

2023 : une année risquée

La SEOR indique que les réductions d'éclairage sont d’autant plus nécessaires cette année car les conditions lunaires du mois d’avril laissent craindre un risque d’échouage sans précédent.

La nouvelle lune coïncidant avec le pic d’envol des Pétrels, jusqu’à 1 200 échouages sont attendus pour ce mois avril 2023. Depuis dimanche dernier, en quatre jours, la SEOR dit avoir secouru 278 pétrels.