C'est exceptionnel. Publié il y a six mois, le clip "Papa" de Nono du groupe "Kiltir Maloya" a dépassé, mercredi 25 décembre, le million de vues sur internet. Un beau cadeau de Noël pour Nono Arhimann et son fils Soan.
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C'est un beau cadeau de Noël pour la famille de Jeannick Arhimann, dit "Nono", du groupe Kiltir. Mercredi 25 décembre, le clip de sa chanson "papa" publié en juin dernier pour la fête des pères, a franchi le cap du million de vues sur Youtube. Un succès exceptionnel pour ce maloya traditionnel.
Ce million de vues vient couronner une année de succès pour Nono et son fils Soan, vainqueur d'un grand télécrochet sur une chaîne nationale en août dernier.
Regardez le morceau "Papa" ci-dessous :
"L'aventure et le succès n'ont pas transformés Soan, remarque Nono. Ça ne nous a pas affaibli, ni renforcé. En revanche, grâce aux caméras, tout le monde a vu la relation d'un père avec son fils".
Un million de vues pour le maloya
"C'est un bonheur, commente Nono. C'est la première fois que je vois autant de vues sur Youtube pour un maloya. C'est comme chanter un maloya sur un grand plateau de télé, c'est un succès comparable et surtout c'est un morceau plébiscité par le public".Ce million de vues vient couronner une année de succès pour Nono et son fils Soan, vainqueur d'un grand télécrochet sur une chaîne nationale en août dernier.
Regardez le morceau "Papa" ci-dessous :
Un hommage aux papas
"Cette chanson est un hommage à tous les papas, explique Nono, auteur du morceau. Je l'ai enregistré en juin dernier lors de la fête des pères. C'était un cadeau pour mon papa. La chanson était fraîche dans ma tête, je n'avais pas l'intention de la sortir de suite, mais encouragé par mes camarades dans un studio à Sainte-Anne, j'ai finalement décidé de l'enregistrer". Dans cette chanson, Nono et Kiltir rendent hommage "à tous les papas" en chantant :"Je veux être un papa comme toi, courageux comme toi, gentil comme toi, valeureux comme toi, je veux être un papa comme toi pour mon enfant. Pour moi, tu es la force, le courage, l'amour, l'exemple, la force. Je suis fier d'avoir un papa comme toi."
"On ne dit pas "je t'aime" tous les jours"
A l'écoute du texte en juin dernier pour la fête des pères, le papa de Nono est ému. "Quel que soit le titre que j'enregistre, c'est toujours lui qui écoute le morceau en premier", confie Nono.Nous étions assis côte à côte, il était touché, mais il ne l'a pas trop montré. Le papa créole est fier ! Dans notre société, on ne se dit pas "je t'aime" tous les jours, c'était une façon de le lui dire ce jour-là. De lui dire merci aussi. Papa est un exemple, il m'a transmis des valeurs importantes que je transmets à mon tour à mon fils, Soan, et à ma fille.
Les raisons du succès
Cette chanson trouve de l'écho dans la société réunionnaise, "trop souvent malmenée par des drames de violences intrafamiliales". Pour Nono, le succès de "Papa" s'explique aussi par la rareté des textes sur le père : "les artistes écrivent plus facilement sur la mère, alors que le rôle paternel est important et universel".La relation père - fils
Soan, qui a vu son père écrire cette chanson à la maison, figure dans le clip aux côtés de son père et son grand-père. A seulement 12 ans, le marmaille a mis le maloya en lér cette année en remportant un télécrochet national. Sur scène, Soan était accompagné au kayanmb de son père, Nono, pour interpréter "La pli y vé tomber" de Jean-Claude Viadère. Un moment bouleversant, mais pas de quoi perturber la relation entre le père et le fils."L'aventure et le succès n'ont pas transformés Soan, remarque Nono. Ça ne nous a pas affaibli, ni renforcé. En revanche, grâce aux caméras, tout le monde a vu la relation d'un père avec son fils".