Quelle place pour le créole dans les écoles, mais aussi dans les réunions académiques ? Le ministre de l’Education nationale était l’invité du journal de Réunion La 1ère. Jean-Michel Blanquer est en visite durant deux jours à La Réunion.
"La reconnaissance du créole ne pose aucun problème, au contraire nous allons le renforcer" : dès son arrivée à La Réunion, ce lundi 19 août, le ministre de l’Education a tenu à mettre les choses au point et à "dissiper toute polémique". Jean-Michel Blanquer est en visite dans l’île pour deux jours.
Invité ce soir du journal de Réunion La 1ère, Jean-Michel Blanquer insiste :
La Réunion compte 35 classes bilingues. Selon lui, "s’il y a une demande des familles pour développer ces classes, alors nous devons continuer à le faire. Il faut voir cela comme un atout et pas comme un problème. Parler créole doit être une fierté", affirme Jean-Michel Blanquer qui ne s’inquiète pas de la situation dans les classes :
Regardez ci-dessous l'interview du ministre :
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Il ne faut pas cultiver de fausses divergences, nous poursuivons des objectifs de justice sociale, affime Jean-Michel Blanquer. Nous voulons renforcer la République par l’école. Nous voulons renforcer le baccalauréat et lui donner encore plus de valeur dans le futur. Il y a des inquiétudes qui ne sont pas fondées". Le ministre explique qu’il faut surtout améliorer les conditions de travail des professeurs.
Le dédoublement des classes fait partie de ses réformes. A La Réunion, 120 créations de poste ont eu lieu à l’école primaire pour cette rentrée. Demain, mardi, Jean-Michel Blanquer continuera à défendre cette réforme lors de visites dans des écoles élémentaires de Saint-Benoît, Sainte Suzanne, et des écoles primaires de Sainte-Clotilde et Grand-Ilet.
Invité ce soir du journal de Réunion La 1ère, Jean-Michel Blanquer insiste :
En disant cela, je reconnais une réalité, le créole est puissant et fort à La Réunion depuis toujours et ce n’est pas une difficulté de le reconnaître.
Des classes bilingues
Le ministre affirme que "l’école reconnaît depuis longtemps la possibilité de s’exprimer en créole". La Réunion compte 396 professeurs certifiés pour enseigner le créole. "Cela a permis de créer des filières bilingues à La Réunion", assure-t-il.La Réunion compte 35 classes bilingues. Selon lui, "s’il y a une demande des familles pour développer ces classes, alors nous devons continuer à le faire. Il faut voir cela comme un atout et pas comme un problème. Parler créole doit être une fierté", affirme Jean-Michel Blanquer qui ne s’inquiète pas de la situation dans les classes :
Quand un enfant s’exprime en créole, on ne lui interdit pas de le faire et je fais confiance aux professeurs pour cela. Nous devons aussi leur permettre de progresser en français. Il ne faut pas opposer la consolidation en français, à la consolidation en créole.
Regardez ci-dessous l'interview du ministre :
Le créole dans une réunion académique ?
Et parler créole au sein d’une réunion académique ? En juillet dernier, lors d’une réunion du conseil académique des langues vivantes régionales (CALR), les intervenants se seraient exprimés en créole et le recteur aurait menacé de quitter la réunion. Depuis, la polémique dure. Jean-Michel Blanquer veut la faire taire.Le Recteur a pris l’excellente initiative d’organiser cette réunion académique pour promouvoir le créole. Que dans les réunions de l’Etat, on parle la langue de la République, ça parait normal et ce n’est pas un problème de se dire qu’on parle Français aussi.
Chahuté par les syndicats
Pour cette troisième rentrée scolaire à La Réunion, Jean-Michel Blanquer est venu faire un état des lieux des réformes engagées, notamment celles portées par la loi sur l'école de la Confiance. En marge de cette première journée, des syndicats ont exprimé leur colère auprès du ministre qui effectuait des visites d’écoles et rencontrait des étudiants. En fin de journée, Jean-Michel s’est entretenu au rectorat avec les membres des organisations syndicales. Avant son arrivée dans les locaux, il a été chahuté à l’extérieur par une quarantaine de personnes.Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Améliorer les conditions de travail des professeurs
"Il ne faut pas cultiver de fausses divergences, nous poursuivons des objectifs de justice sociale, affime Jean-Michel Blanquer. Nous voulons renforcer la République par l’école. Nous voulons renforcer le baccalauréat et lui donner encore plus de valeur dans le futur. Il y a des inquiétudes qui ne sont pas fondées". Le ministre explique qu’il faut surtout améliorer les conditions de travail des professeurs.Le dédoublement des classes
Un tiers des jeunes Réunionnais quittent le système scolaire sans diplôme et La Réunion compte 100 000 illettrés. Face à ce constat alarmant, le ministre affirme qu’il y a "des failles considérables, notamment sociales et éducatives". Il affirme que ses réformes vont y répondre et que la priorité "est de combattre l’illettrisme à la racine et donc dans les écoles maternelles. C’est ce que nous faisons en divisant les écoles par deux".Le dédoublement des classes fait partie de ses réformes. A La Réunion, 120 créations de poste ont eu lieu à l’école primaire pour cette rentrée. Demain, mardi, Jean-Michel Blanquer continuera à défendre cette réforme lors de visites dans des écoles élémentaires de Saint-Benoît, Sainte Suzanne, et des écoles primaires de Sainte-Clotilde et Grand-Ilet.