Pas encore achevée, la campagne sucrière s’annonce déjà catastrophique à La Réunion

Campagne sucrière (photo d'illustration).
Ce dimanche 12 novembre, devant l’usine du Gol à Saint-Louis, la CGPER a dressé un premier bilan de cette campagne sucrière à La Réunion. Comme l’an dernier, elle s’annonce catastrophique avec seulement 1.3 millions de tonnes cannes récoltées et un gros manque de main d’œuvre dans les champs.

A La Réunion, la campagne sucrière doit s’achever le 16 décembre. Mais selon la CGPER, Confédération Générale des Planteurs et Eleveurs de La Réunion, il n’y a pas besoin d’attendre cette date pour dresser déjà un premier bilan.

Pire campagne depuis 50 ans

Comme l’an dernier, cette campagne s’annonce catastrophique avec seulement 1.3 millions de tonnes de cannes récoltées, assure la CGPER qui tenait une conférence de presse, ce dimanche 12 novembre, devant l’usine du Gol à Saint-Louis.

"Comme l’an dernier, c’est la pire campagne sucrière de ces 50 dernières années", déplore Jean-Michel Moutama, président de la CGPER.

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Bilan campagne sucrière : invité Jean-Michel Moutama, président de la CGPER ©Réunion la 1ère

Le manque de main d‘œuvre

Selon lui, ce désastre s’explique par deux facteurs. "Il y a la météo que l’on ne peut pas maîtriser, mais il y a surtout un manque de main d’œuvre", assure Jean-Michel Moutama.

Il lance un appel à la solidarité entre planteurs. "Le comble est que certains planteurs auront même du mal à terminer la campagne, ajoute le président de la CGPER. Nos planteurs doivent se mobiliser entre eux et aider ceux qui ont du mal à terminer à cause de ce manque de main d’œuvre".

Vers un avenir meilleur ?

"Avec 140 000 chômeurs dans l’île, avoir des difficultés à trouver de la main d’œuvre, montre bien qu’il y a un gros problème et là j’en appelle aux autorités", ajoute Jean-Michel Moutama.

Selon lui, la filière pourrait sortir la tête de l'eau l’an prochain, si le problème de main d'œuvre est résolu. Il remarque aussi que le prix du sucre a augmenté pour atteindre 830 euros la tonne en juillet 2023. "Il y a donc de la marge et de la demande", se rassure-t-il.