Les rats sont des vecteurs de la leptospirose. Cette maladie grave, potentiellement mortelle si elle n’est pas traitée, a occasionné l’hospitalisation de 18 personnes depuis le début de l’année, dont 5 en réanimation. Au total, 26 cas ont déjà été signalés à l’Agence Régionale de santé, dont 14 dans le Sud de l’île.
Attention en période de coupe des cannes
La période de la campagne sucrière, de juillet à décembre est propice à la multiplication de ces cas, tout comme les épisodes de fortes pluies. Pendant la coupe des cannes, les rats quittent les champs pour se réfugier dans les jardins et les habitations. Les coupeurs et les riverains sont donc plus exposés.
Les particuliers sont nombreux à apercevoir les petits rongeurs dans leur cour et à faire appel aux professionnels pour les en débarrasser. Sébastien Régnault, désinsectiseur et dératiseur depuis 23 ans à La Réunion, constate un pic des demandes.
La lutte contre les nuisibles, pas si évidente qu’il n’y parait
Mais attention, vaincre une infestation de rats n’est pas si simple qu’il ne pourrait y paraître. Il faut surtout rendre garde à la toxicité des produits contre les rats, les rodenticides, et bien connaitre les habitudes des rongeurs.
Les produits de dernière génération n’ont pas un effet létal immédiat et de faite, les rats ne se rendent pas s’aperçoivent pas tout à fait de la disparition d’un de leurs, explique Sébastien Régnault.
Les rodenticides se présentent sous la forme de pièges sont mis sur les lieux de passage, et comportent une matière active, sous forme de mousse, qui s’accroche à leur pelage et est ingéré lors de la toilette.
Bien connaitre les produits et les habitudes des rongeurs
L’expert explique que les rats aiment les chemins très sinueux, les fils électriques, le contact d’une branche sur un toit, les croquettes des animaux domestiques ou encore un stockage de composte. La démarche de lutte ne doit pas éveiller leur méfiance, car ses petites bêtes sont particulièrement malines.
Il recommande le recours aux professionnels pour des raisons de sécurité, et notamment éviter l’ingestion accidentelles des produits par les "non-cibles". Pour une maison de 100 m², le tarif moyen est de près de 200 euros, extérieurs compris.
Sébastien Régnault rappelle qu’il est important de travailler avec des personnes certifiées, qui ont une police d’assurance, et qui assurent un suivi de l’intervention.