Pension marron à Saint-André : la gérante mise en examen et placée sous contrôle judiciaire

Palais de justice de Champ-Fleuri.
La gérante présumée d’une pension "marron" à Saint-André a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, ce jeudi 5 novembre. Elle est soupçonnée d'abus de faiblesse, de détournement d'argent et de fraude à la CAF.
Agée de 58 ans, la gérante présumée d’une pension "marron" à Saint-André a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, ce jeudi 5 novembre. Elle est soupçonnée d'abus de faiblesse, de détournement d'argent, de fraude à la CAF, la Caisse d'Allocations Familiales, et d'exploitation illégales d'établissements.
 

Des dizaines de milliers d'euros

L'enquête se poursuit pour déterminer si cette Saint-Andréenne a agit seule, et pour déterminer également le montant des préjudices déjà estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros. En garde à vue depuis mercredi soir, la gérante présumée a reconnu les faits qui lui sont reprochés.

La quinquagénaire aurait accueilli illégalement une vingtaine de personnes âgées à la pension des Magnolias, située non loin du centre-ville de Saint-André. Elle est soupçonnée d’avoir détourné une partie des allocations touchées par ses pensionnaires.

Lors de la perquisition réalisée par les forces de l’ordre, deux voitures de luxe ont été saisies : une Mercedes ainsi qu’une Porsche Cayenne. Elle aurait aussi eu en sa possession les cartes bancaires des gramounes ainsi que leurs codes. 
 

De faux testaments

La quinquagénaire est également soupçonnée de fraude à la CAF et de travail dissimulé. Elle aurait aussi fait signer de faux testaments en sa faveur.
La structure accueillait des gramounes depuis une dizaine d’années à Saint-André.
 

D’autres affaires de pensions marron

A Saint-André déjà, en janvier, puis en février 2018, les gérantes de deux établissements hébergeant des personnes âgées dans des conditions déplorables avaient été mises en examen pour "abus de faiblesse" et "hébergement de personnes vulnérables dans des conditions indignes".

La problématique des pensions marron touche toute l’île. En juillet dernier, l’ARS a initié une opération de contrôles dans le cadre de la lutte contre ces pensions illégales. Quatre pensions avaient alors fait l’objet d’un arrêté de suspension d’activité avec nomination d’un administrateur provisoire. Trois autres structures étaient également signalées défaillantes.

En mai dernier, deux pensions des hauteurs de Saint-Denis, à Saint-François et au Brûlé, s’étaient retrouvées dans le viseur des autorités judiciaires. La procédure s’était accélérée suite au décès d’un des 53 résidents de la pension Naze, à Saint-François.