"La problématique, ce sont les containers qui ne sont pas rentrés dans le département. Il faut les recenser. Il faut les payer aux fournisseurs, et les entreprises ont 30 jours pour les régler. C’est du stock flottant. Toute la difficulté c’est de s’assurer avec le transitaire de la position actuelle du container. L'entreprise ou le commerce doit s’assurer également qu’il n’y a pas eu d’avaries et de pertes de marchandises. La marchandise est valorisée par rapport au prix d’achat et au prix d’approche mais encore faut-il que cette marchandise soit localisée." Rémy AMATO, président de l'ordre des experts-comptables de La Réunion
Ventes en baisse de 10 à 20% en décembre
Depuis le 17 novembre dernier, des entreprises et des commerces ont enregistré une nette baisse d'activité. Avec les barrages filtrants dressés par manifestants, des commerces et PME sont restés fermés pendant 15 jours. Un manque à gagner qui ne sera pas facile à combler.
"Si dans les containers qui n'ont toujours pas été localisés ou qui ne sont pas arrivés, il y a des produits périssables, on aura clairement un problème de valorisation. Pour les produits périssables, ils devront être rapidement bradés. Il y aura un impact inévitable sur les comptes et la trésorerie. Pareil pour les produits festifs qui sont arrivés après Noël, ils vont terminer soldés ou en promotion." Rémy AMATO
Tous ces produits, périssables ou pas, seront intégrés dans les comptes et l'inventaire 2018. Le bilan sera fait dans quelques semaines. Sans surprise, il devrait être déficitaire. Rien qu'à Saint-Denis, les ventes enregistrées pendant le mois de décembre dernier auraient baissé de 10 à 20% par rapport à 2017.