Des perturbations dans les écoles à La Réunion, suite à une grève nationale

(photo d'illustration)
Un mouvement de grève nationale a lieu dans les écoles, ce jeudi 3 octobre après le suicide d’une directrice d'école en région parisienne, la semaine dernière. A La Réunion, des perturbations ont lieu et un rassemblement est prévu devant le rectorat à 14 heures.
Après le suicide d’une directrice d’école en région parisienne, un mouvement national a été lancé. Une grève a lieu ce jeudi 3 octobre dans les écoles. A La Réunion, huit syndicats (CGTR Educ'Action, SE-UNSA, FO, SGEN-CFDT, CFTC, SNE, SUD Education, SAIPER) appellent à un rassemblement devant le rectorat à Saint-Denis à 14 heures.
 

Perturbations

Des perturbations ont été annoncées dans certains établissements du premier degré, dans l’île. C’est le cas à Saint-Denis, Saint-Joseph, La Possession, Saint-Paul ou encore Saint-Benoît. Les mairies recommandent aux parents de se rapprocher de l’établissement scolaire de leur enfant et de prendre leurs dispositions.
  
A Saint-Denis, des perturbations étaient à prévoir dans au moins cinq établissements du premier degré. A La Possession, 100% des enseignants de l’école Eloi Julenon avaient annoncé leur intention de faire grève. En revanche, la restauration scolaire et l’accueil périscolaire sont maintenus. Les autres établissements de la commune devraient fonctionner normalement. A Saint-Paul, le service minimum n’a pas pu être assuré dans sept écoles maternelles et primaires.

Malgré ces perturbations, le transport scolaire est assuré sur tout le territoire de la côté Ouest. Le ramassage des enfants a également bien eu lieu à Saint-Benoît aussi. La cantine est opérationnelle assure la municipalité. Tous les petits élèves devraient avoir cours aujourd’hui, à l’exception de ceux de l’École élémentaire Reine Pitou où la totalité des enseignants ont déclaré leur intention de grève. A Saint-Joseph, la collectivité informe les parents que le service de restauration scolaire est assuré mais uniquement dans les écoles où les enfants seront accueillis par leur professeur.
 

Le suicide d’une directrice d’école

Cette mobilisation a lieu après le suicide d’une directrice d’école en région parisienne. Christine Renon a mis fin à ses jours dans son école de Pantin (Seine-Saint-Denis), la semaine dernière. Cette directrice avait auparavant écrit une lettre envoyée à son inspecteur, son syndicat et à une quinzaine de collègues. Elle confiait :
 

Je me suis réveillée épouvantablement fatiguée, épuisée après seulement trois semaines de rentrée. Les directeurs sont seuls ! (...) Ils sont particulièrement exposés et on leur en demande de plus en plus sans jamais les protéger.