Inquiets quant à la régulation du marché local entre les poissons pêchés près de nos côtes et ceux importés, les pêcheurs-artisans refusent de négocier avec l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture, accusée de favoriser les produits d’importation.
Le premier trimestre 2018 n’a pas été miraculeux pour les petits pêcheurs réunionnais notamment à causes de conditions météo difficiles. Un début d’année sans. Un peu à l’image de l’an passé où le rendement a été plus faible. Alors avec le retour des poissons aux abords des côtes réunionnaises, les pêcheurs-artisans veulent avoir la certitude de pouvoir vendre leur poisson sur le marché local, déjà bien arrosé de ressource issue de l’importation.
Chaque semaine, 7 à 9 tonnes de poissons importés frais arrivent sur le marché réunionnais, quand les pêcheurs péi l’alimentent à hauteur de 4 tonnes. Des produits que les locaux revendent 12 euros minimum le kilo alors que les poissons importés se sont écoulés à 9 euros il y a quelques jours lors d’une promotion dans un supermarché. Ce qui a exaspéré la profession qui craint de ne pas s’en sortir face à une telle concurrence.
Table-ronde avortée
C’est dans ce contexte que la profession avait rencontré le mardi 22 mai l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture (ARIPA) pour formuler leurs inquiétudes quant à l’écoulement de leur production. Une réunion de concertation devait ensuite se tenir avec l’ensemble de l’interprofession –importateurs compris- afin de déterminer comment organiser et réguler l’offre de poissons dans l’île pour garantir un équilibre.
Mais ce mercredi le Comité des Pêches -Chambre Consulaire dont la mission est de défendre et représenter les intérêts des pêcheurs-artisans de La Réunion- annonce qu’il ne répondra pas à la convocation à une table ronde. « Les pêcheurs-artisans se refusent à toutes négociations avec ces derniers alors même que la situation de quasi monopole et de position dominante qui prévalent actuellement sur le marché du poisson à la Réunion leur est imputable », indique le comité.
Le Comité des Pêches demande à mettre fin au régime de faveur dont bénéficient actuellement certains produits d’importation et l’interdiction pure et simple de l’arrivée de poisson d’importation par bateau à La Réunion.
Le reportage de Marie Redortier.
Chaque semaine, 7 à 9 tonnes de poissons importés frais arrivent sur le marché réunionnais, quand les pêcheurs péi l’alimentent à hauteur de 4 tonnes. Des produits que les locaux revendent 12 euros minimum le kilo alors que les poissons importés se sont écoulés à 9 euros il y a quelques jours lors d’une promotion dans un supermarché. Ce qui a exaspéré la profession qui craint de ne pas s’en sortir face à une telle concurrence.
Table-ronde avortée
C’est dans ce contexte que la profession avait rencontré le mardi 22 mai l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture (ARIPA) pour formuler leurs inquiétudes quant à l’écoulement de leur production. Une réunion de concertation devait ensuite se tenir avec l’ensemble de l’interprofession –importateurs compris- afin de déterminer comment organiser et réguler l’offre de poissons dans l’île pour garantir un équilibre.
Mais ce mercredi le Comité des Pêches -Chambre Consulaire dont la mission est de défendre et représenter les intérêts des pêcheurs-artisans de La Réunion- annonce qu’il ne répondra pas à la convocation à une table ronde. « Les pêcheurs-artisans se refusent à toutes négociations avec ces derniers alors même que la situation de quasi monopole et de position dominante qui prévalent actuellement sur le marché du poisson à la Réunion leur est imputable », indique le comité.
Le Comité des Pêches demande à mettre fin au régime de faveur dont bénéficient actuellement certains produits d’importation et l’interdiction pure et simple de l’arrivée de poisson d’importation par bateau à La Réunion.
Le reportage de Marie Redortier.
Reportage
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