Une fissure éruptive s’est ouverte à 2 000 mètres d’altitude sur le flanc Est du cône sommital du Piton de La Fournaise, au niveau des Grandes Pentes. L’éruption est ainsi visible depuis la Routes des Laves entre Sainte-Rose et Saint-Philippe.
Voici les images tournées par David Dijoux de Réunion la 1ère :
A proximité de l’éruption d’avril 2020
Le volcan de La Réunion est entré en éruption vers 8h30 ce dimanche 2 juillet, indique Aline Peltier, la directrice de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, avec l’enregistrement du trémor volcanique synonyme d’arrivée du magma à proximité de la surface.
Après un peu moins d’une heure de crise sismique, débutée à 7h36 et durant laquelle près de 600 séismes ont été enregistrés, une fissure éruptive s’est donc formé au niveau des Grandes Pentes, sur le flanc Est du volcan, non loin du lieu de l’éruption d’avril 2020.
Des débits de faible intensité
Des fontaines de lave sont visibles, mais elles semblent d’une hauteur relativement faible. Les débits de lave sont également faibles, précise Aline Peltier. D’abord de 10 m3 par seconde, ils sont rapidement passés à moins de 5 m3 par seconde.
Une éruption de courte durée ?
Impossible de dire combien de temps la première éruption de l’année 2023 durera. A la mi-journée, Philippe Kowalski n’est pas sûr que de la lave coule encore à la surface. Le débit de lave a en effet rapidement baissé dans l’heure qui a suivi le début de l’éruption, devenant désormais quasi imperceptible.
Pour le directeur adjoint de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, les données font penser à la fin de l’éruption, qui en ferait une éruption de très courte durée, dit-il.
Un regain d’activité est toujours possible d’une part, et d’autre part on sait que sur les dernières décennies la plupart des éruptions plus importantes ont débuté par une éruption de faible durée. C’était le cas en février 2019.
Philippe Kowalski, directeur adjoint de l'OVPF