Piton de la Fournaise : la crise sismique s’atténue, mais l’éruption reste probable

Enregistrée samedi au Piton de la Fournaise, la crise sismique s’est rapidement atténuée. Pour autant, le magma est monté et une éruption reste probable à brève ou moyenne échéance.
Au lendemain du passage en alerte 1 "éruption probable" du dispositif ORSEC, le Piton de la Fournaise n’a toujours pas pété. Samedi 16 février à 15h21, une importante crise sismique a pourtant secouée le volcan. "Une heure après, la crise s’est stoppée, explique ce matin Aline Peltier, directrice de l’Observatoire Volcanologique. Le magma est bien parti du réservoir vers la surface, mais il s’est arrêté en profondeur. Il n’y avait pas assez de surpression pour arriver en surface".
 


Brève ou moyenne échéance

Ce dimanche matin, l’Observatoire enregistre "une petite sismicité". "Cela montre toujours qu’on a toujours le toit du réservoir qui se fragilise", poursuit Aline Peltier qui envisage trois hypothèses. "Il peut y avoir une nouvelle injection de magma vers la surface, une propagation de magma depuis le réservoir vers la surface, ou alors ça peut s’arrêter".

"Nous savons qu’il y a du magma présent dans le réservoir et qu’il faudra bien qu’il sorte un jour. Ce réservoir est en train de se fragiliser. Il faut donc s’attendre à une éruption probable à brève ou moyenne échéance", conclut la direction de l’Observatoire Volcanologique.

Hier, alors que la préfecture déclenchait le dispositif ORSEC volcan, l’Observatoire et la préfecture de La Réunion envisageaient une "éruption dans les minutes ou les heures qui viennent". Finalement, il semblerait que cette première éruption de l’année se fasse désirer.
 

Enclos interdit

En attendant, l’accès du public à la partie haute de l’enclos du Piton de la Fournaise, que ce soit depuis le sentier du Pas de Bellecombe ou depuis tout autre sentier est interdit. Le poser d’aéronefs dans la zone du volcan est réglementé et soumis à autorisation de la Préfecture.

La préfecture rappelle que "la gendarmerie nationale et l’office national des forêts ont été chargés de veiller à l’application de ces mesures de sécurité sur le site".