La famille Armand veut relancer le thé à la Plaine-des-Palmistes, terre de thé par le passé

La famille Armand tente de relancer la culture du thé au pied du Piton Textor, à la Plaine-des-Palmistes.
Première récolte pour la famille Armand qui tente de relancer la culture du thé à la Plaine-des-Palmistes, région du thé de 1962 à 1973. Emile Auté, expert en la matière, est venu leur prêter main forte pour travailler leur récolte.

C’est le pari de la famille Armand. Il y a 30 ans, Aïdé et Sully, son mari, ont acheté un terrain d’un hectare au pied du Piton Textor, à la Plaine-des-Palmistes. Des plants de thé y croissaient déjà. La famille a laissé le terrain en friche pendant plusieurs années avant de s’y intéresser à nouveau depuis peu.

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La famille Armand tente de relancer la culture du thé à la Plaine-des-Palmistes, région de thé par le passé ©Réunion la 1ère

Faire revivre la culture du thé à la Plaine-des-Palmistes

Au milieu des fougères et des pestes végétales, elle a trouvé ces plants, dont l’âge est estimé à 70 ans. Comme Aïdé ne travaillait plus, avec son mari, ils se sont mis à désherber pour mettre en valeur ces théiers, qui ont fait par le passé de la Plaine-des-Palmistes une région de production du thé, de 1962 à 1973.

La culture du thé s’est arrêtée parce qu’elle n’était plus rentable, en raison du coût de la main d’œuvre notamment.

Aidés d’un expert de la culture du thé

Après avoir fait des recherches sur le thé sur internet pour comprendre la cueillette et la transformation, la famille Armand a contacté Emile Auté, un passionné qui a trouvé l’expérience intéressante.  Suite à ses voyages dans les pays producteurs historiques du thé, l’Inde, le Vietnam, le Laos ou encore le Cambodge, cet ancien restaurateur s’est mis à en planter en France et a été récompensé pour la qualité de ses produits.

Depuis 15 jours, il aide la famille Armand et teste les premiers bourgeons de la cueillette, qu’il estime prometteuse. Le sol volcanique en fera un thé unique, comme tous les thés de terroir, selon lui. Le climat est idéal.

Une première récolte prometteuse

Pour sa première saison, la famille pourrait récolter près de 600 kg. Ce volume est moitié moins de ce qui est fait sur les cultures industrielles en Chine, mais correspond bien à une exploitation artisanale à taille humaine, sans surexploiter les théiers, assure Emile Auté.

Des premières transformations de thé blanc, de thé vert et de thé torréfié pour la cuisine ont pu être effectuées. Les bourgeons sont de belle qualité, confirme l’expert, qui est convaincu d’une récolte de haute qualité à venir.