Mardi 28 novembre, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté son plan national de lutte anti-tabac pour la période 2023-2027.
Et les premières mesures annoncées, de l'augmentation du prix du paquet de cigarettes à l'interdiction de fumer dans plusieurs lieux publics, divise forcément entre les pro et les anti-tabac.
"C'est mieux pour la santé !"
La généralisation des espaces sans tabac à toutes les plages, aux parcs publics ou encore aux abords des établissements scolaires fait réagir. Et sur la plage de l'Hermitage, les non-fumeurs étaient visiblement les plus nombreux, ce mercredi.
"C'est parfait pour moi vu que je ne supporte pas l'odeur de la cigarette, explique une femme installée à la table d'un restaurant donnant sur le lagon. Et puis, c'est mieux pour la santé !"
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Tabagisme et pollution
"C'est une très bonne idée, ça permet d'éviter le tabagisme passif", commente une autre cliente de l'établissement. "En tant qu'ancien fumeur, je dirais que c'est une très bonne chose", lâche un père de famille quelques mètres plus loin.
"C'est très bien, comme ça il n'y aura plus de mégots par terre", commente un autre habitué de l'Hermitage. La question de la pollution causée par les déchets de cigarettes revient réguièrement. "Qu'on équipe les plages de cendriers ou qu'on propose une zone fumeurs pour les principaux concernés", tempère une autre personne. Une idée déjà appliquée par exemple en Corse.
"Le sans tabac sera la norme"
"Les espaces sans tabac -qui sont déjà plus de 7 200 à travers plus de 73 départements- sont avant tout le résultat d'un mouvement impulsé localement par les communes, argumente le ministre Aurélien Rousseau.
"Nous renversons aujourd'hui la responsabilité et fixons ce principe qui devient la règle", ajoute-t-il avant d'insister sur le fait que "le sans tabac sera désormais la norme". Son programme a pour objectif de "bâtir la première génération sans tabac à l'horizon 2032" en France, comme s'y est engagé Emmanuel Macron.
Le paquet de cigarettes à 13 euros en 2026
Pour atteindre cet objectif, le ministre de la Santé s'appuie sur deux piliers principaux : le renforcement de la fiscalité et donc les interdictions entourant le tabac.
Le ministre de la Santé cite "l'OMS et toutes les études indépendantes sur le sujet" pour justifier aussi de la hausse des prix du tabac, "la mesure la plus efficace". Le prix du paquet de cigarettes sera ainsi porté à un minimum de 13 euros courant 2026, avec une première étape à 12 euros en 2025.
Des paquets neutres et sans logo
Le plan anti-tabac entend aussi poursuivre les travaux des dernières années pour rendre le tabac moins attractif en instaurant un paquet neutre, sans logo de marque, pour tous les produits du tabac et du vapotage.
Pour accompagner les fumeurs vers l'arrêt du tabac, le nouveau dispositif "Mon bilan prévention", que le gouvernement entend instaurer aux âges clés de la vie, "sera l'occasion de systématiser le repérage du tabagisme", assure le ministère.
Les différents acteurs de l'économie du tabac, notamment les buralistes, seront accompagnés "dans une nécessaire transition pour transformer leur métier".