Pensé pour faire repartir l’économie, le plan France Relance dispose également d’un volet pour le secteur agricole. 21 mesures sont annoncées pour une enveloppe globale de 1,2 milliard d’euros. A La Réunion, dix projets ont déjà été retenus pour un budget de 10 millions d'euros.
Aucun secteur n’est épargné par la crise sanitaire et c’est pour relancer l’économie française que le gouvernement a lancé un véritable "plan Marshall" en mobilisant un budget sans précédent de 100 milliards d’euros. Ce plan de relance nationale dispose également d’un volet agricole pour lequel une enveloppe de plus de 1,2 milliard d’euros a été allouée.
50 projets réunionnais à l'étude
Sur ce milliard d’euros, 10% est dédié aux territoires ultramarins, avec comme priorités d’aller vers une certaine autonomie alimentaire, une agriculture saine et durable et de se préparer enfin au défi du changement climatique.
Au niveau national, pas moins de 21 mesures ont été couchées sur le papier, avec pour chacune un budget propre et un cahier des charges spécifique. A La Réunion, cinquante porteurs de projets réunionnais ont manifesté leur intérêt, pour le moment. 27 d’entre eux ont déposé un dossier en réponse aux divers appels à projets locaux ou nationaux lancés.
Une dizaine de dossiers déjà retenus
Parmi ces derniers, une dizaine ont déjà été retenus. La Sicabat, société d’abattage et de transformation de viandes a saisi l’opportunité du plan de relance pour moderniser et augmenter la capacité de son atelier de découpe à travers un investissement de 4 millions d’euros.
Trois sociétés réunionnaises ont également été retenues pour leur projet d’amélioration des conditions d’élevage et de bien-être des animaux au sein de leurs exploitations pour un budget global de 1,408 millions d’euros.
Jardin partagé et épicedie solidaire
Le projet de jardin partagé intergénérationnel biologique en permaculture porté par l’association Solidarité étudiante Réunion, a lui aussi séduit, avec un investissement atteignant, là, les 52 000 euros. Quatre autres dossiers similaires ont été proposés.
Le Centre intercommunal d'action sociale-Sud a lui présenté un projet d’épicerie sociale, solidaire et itinérante représentant un coût total de 187 000 euros.
L’office national des forêts (ONF) a pour sa part reçu un coup de pouce de 97 000 euros pour la mise en place d’une pépinière destinée à fournir en plants forestiers endémiques l’ensemble des forêts publiques de l’île.
Développer la filière bois
Ça ne s’arrête pas là, puisque la Société d’aménagement des espaces forestiers a pu investir 258 000 euros dans un broyeur à marteau, outil qui lui permettra de dégager le terrain pour le développement de plants forestiers dans le cadre de la lutte contre la prolifération des espèces exotiques envahissantes. Cela en collaboration avec l’ONF et le Conservatoire du littoral.
Retenue dans le cadre de l’appel à projets "Territoires d’industrie", la société Archipel bois industrie va pouvoir créer une usine de fabrication de structures bois et de charpentes industrielles pour la construction de maisons individuelles, d’immeubles et de rénovation (3 millions d’euros).
Des lentilles de Cilaos en conserves
La SARL Soleil Réunion va, elle, investir 252 000 euros dans la mise en place d’une ligne de conditionnement pour mettre en conserve les grains cultivés à Cilaos : lentilles, haricots Marla, kerveguen, etc…
Le Cirad a enfin pu équiper de panneaux photovoltaïques son pôle de protection des plantes, à Saint-Pierre, moyennant la somme de 844 000 euros, conformément au projet qu’il a défendu dans le cadre de l’appel à projet "décarbonation".
Au total, ce sont ainsi plus de 10 millions d’euros qui ont d’ores et déjà été avancés dans la cadre de ce volet agricole du plan France Relance, à La Réunion.