Planch’Alizé doit-il cesser toute activité sur la plage ?

Sujet Planch Alizé
Nouvel épisode dans la guerre menée aux paillotes par SOS DPM 974. Le collectif souhaite que Planch’Alizée cesse toute activité jusqu’à son recul sur l’arrière plage en 2025. Le gérant refuse, et estime être dans son bon droit.

C’est devenu un rituel. Tous les mardis et tous les samedis, le collectif SOS Domaine Public Maritime 974 occupe symboliquement la plage de la Saline-les-Bains. Il invite le public à se questionner sur la légitimité de  Planch’Alizé à se maintenir sur cette bande littorale.

A l’origine du clash : un imbroglio administratif

Depuis 2018, l’établissement ne dispose plus d’Autorisation d’Occupation Temporaire (AOT). En clair, les propriétaires poursuivent leur activité en profitant d’une zone grise, puisque la loi prévoit, dans ce cas de figure, la fermeture de l’établissement et le démontage des installations. Or, le restaurant de plage n’a été notifié ni par les services de la mairie, ni par ceux de l’Etat.

Une situation qui agace Dominique Gamel, le porte-parole du collectif SOS DPM 974. Il épingle Les majorités successives à Saint-Paul (menées par Huguette Bello puis par Emmanuel Séraphin) et les services de l’Etat, les institutions chargées de faire respecter la loi littorale.

Nous sommes dans une impasse à cause de la mairie de Saint-Paul et de l’Etat

Dominique Gamel, porte-parole du collectif SOS DPM 974

Pour Dominique Gamel, "il est temps d’appliquer la loi strictement". Le porte-parole prend acte du recul des installations sur l’arrière plage à l’horizon 2025.


Le problème, selon lui, c’est qu’entretemps, Planch’Alizé peut continuer son activité, ce qui, aux yeux du collectif, est une aberration d’un point de vue réglementaire.

Le gérant conforté par la mairie de Saint-Paul

 Du côté du restaurant, qui emploie près d’une cinquantaine de personnes, le gérant recherche l’apaisement. "La mairie a déjà répondu à toutes leurs interrogations", assure Jean-Claude Vergoz.

En sa faveur : une étude juridique dévoilée en conseil municipal le 8 septembre. Elle démontre qu’il est propriétaire du bâtiment, et donne le feu vert au recul des installations, quelques mètres plus haut, sur l’arrière plage.

Le patron de Planch'Alizé estime qu’il en va même de la pérennité de son commerce. Le réchauffement climatique, et la menace de la montée des eaux trouvent chez lui une résonnance particulière. Il garde un souvenir douloureux du cyclone Firinga de 1989. Le météore avait entièrement soufflé sa paillote.

Le déménagement est prévu en 2025, d’ici là Planch’Alizé peut continuer son activité en l’état.

En ce qui concerne l’empiétement sur le domaine public maritime, Jean-Claude Vergoz affirme que "chacun est libre d’aller et venir et de s’installer sur l’espace occupé par le restaurant". Il s’est expliqué sur le plateau de Réunion la 1ère :

Planche Alizée : ITW JC Vergoz