Etablissements privés comme publics, mais aussi associations, devraient embaucher en 2023. Selon l'enquête sur les besoins en main-d'oeuvre réalisée par le Pôle emploi, 40 400 projets de recrutement sont envisagés sur l'année, tous types d'établissements confondus. Cette prévision d'embauche est en progression de 5% par rapport à 2022, soit 2 000 intentions d'embauche supplémentaire.
L'enquête s'intéresse également aux besoins par région : c'est dans le Nord que les intentions d'embauche sont les plus fortes, avec 12 110 projets de recrutement exprimés. Les données par région sont accessibles sur le site du Pôle emploi.
Des intentions d'embauche qui augmentent de 8% dans le privé
Dans le privé, qui concentre 61% de ces intentions d'embauche (24 500 intentions), les besoins augmentent de 8% par rapport à 2022. "Cette hausse est portée notamment par l'action sociale, l'hébergement-restauration et le commerce", note le Pôle emploi.
Parmi les métiers les plus recherchés par les recruteurs du secteur privé, on pourra citer les employés de cuisine, les ouvriers qualifiés (maçons, plâtriers, carreleurs...) comme non-qualifiés du bâtiment, les aides à domicile et aides ménagères, ou encore les vendeurs en habillement.
900 employés polyvalents de cuisine à recruter
Dans la catégorie des métiers de services aux particuliers, pas moins de 6 700 postes seraient à pourvoir dans l'année selon les intentions déclarées par les entreprises. On parle ici de plus de 900 employés polyvalents de cuisine, de près de 700 aides à domicile, plus de 500 serveurs de cafés et restaurants, près de 400 cuisiniers, tout autant de coiffeurs et esthéticiens...
Le domaine de la santé n'est pas en reste : dans le privé, le Pôle emploi dénombre 280 projets de recrutement d'infirmiers et puériculteurs, et 260 projets de recrutement d'aides-soignants.
Les difficultés à combler les besoins sont particulièrement criantes dans l'hébergement-restauration, l'action sociale, et la formation.
Les agents de sécurité, métier très recherché
Mais il y a aussi fort à faire dans la catégorie des services aux entreprises du privé. Caracole en tête la profession d'agents de sécurité, les plus recherchés par les entreprises (640 intentions d'embauche).
Le transport et l'entreposage, la sécurité, le nettoyage, les services d’aménagement paysager et, les activités comptables, administratives, des sièges sociaux et de conseil de gestion représentent 62% des besoins des services aux entreprises. Entreprises qui auraient besoin en 2023 de 220 employés de comptabilité, de 220 conducteurs routiers, de 190 conducteurs de transports en commun, 180 employés de banque et assurances...
Près de 1 000 embauches de maçons annoncées
Ces chiffres des besoins dans les services aux entreprises sont moindres en comparaison avec les besoins exprimés par les entreprises de construction, qui peinent aussi à trouver de la main-d'oeuvre. 1 500 établissements pourraient recruter cette année 940 maçons, 870 ouvriers qualifiés du gros oeuvre, 400 électriciens du bâtiment...
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Dans le commerce, on cherche des vendeurs en habillement (plus de 600 embauches annoncées), des employés de libre-service (près de 600), ou encore des caissiers (590) et vendeurs en produits alimentaires (250).
En ce qui concerne l'industrie, le Pôle emploi recense 800 établissements potentiellement recruteurs cette année. Parmi les 2 300 embauches annoncées, le secteur recherche 270 ouvriers qualifiés des industries agro-alimentaires, 170 boulangers-pâtissiers...
L'agriculture aussi exprime des besoins, mais moins qu'en 2022. La canne à sucre concentre 44% des besoins du secteur, qui rencontre d'ailleurs des difficultés à recruter. Mais c'est le cas aussi dans les activités de la pêche. Ainsi, l'agriculture recrute 90 pêcheurs ou aquaculteurs, 600 agriculteurs et ouvriers agricoles, 150 maraîchers et horticulteurs...
Des difficultés à recruter dans la construction, l'hébergement-restauration, l'agriculture
Néanmoins, certains secteurs peinent à satisfaire leurs besoins de main-d'oeuvre : principalement ceux de la construction, de l'hébergement-restauration, et de l'agriculture. C'est le cas par exemple pour les serveurs de restaurants et de cafés, les cuisiniers, les formateurs, les ouvriers qualifiés...
Pour une grande partie de ces métiers, les entreprises font face à soit des pénuries de candidats, soit des candidatures inadéquates (manque d'expérience professionnelle, formation insuffisante, problèmes de présentation ou de compétences relationnelles...).
Le public cherche des agents d'entretien, des professionnels de l'animation et des jardiniers
Dans le secteur public, les intentions d'embauche sont stables : 8 200 recrutements éventuels sont annoncés, principalement dans le cadre des contrats PEC (Parcours Emploi Compétences). Parmi les 5 métiers les plus recherchés par les établissements publics, les agents d'entretien de locaux, y compris ceux des écoles (3 000 projets de recrutement), les professionnels de l'animation socio-culturelle (1 230 projets de recrutement), les jardiniers et paysagistes (870), les aides et employés polyvalents de cuisine (610), et enfin les surveillants d'établissements scolaires, dont les auxiliaires de vie scolaire et accompagnants d'élèves en situation de handicap (550 projets de recrutement).
7 700 embauches dans l'associatif
Ces métiers, on les retrouve également parmi les besoins des associations qui ont prévu d'embaucher en 2023. Près d'une association sur deux envisage de recruter, soit une prévision de 7 700 embauches. Animateurs et directeurs, jardiniers et paysagistes, formateurs, éducateurs spécialisés, agents d'entretien de locaux, sont les besoins les plus exprimés dans l'associatif.