Pongol nal vajtoukal !

La communauté tamoule de l’île célèbre l’une des fêtes les plus importantes de son calendrier : le pongol. Les anciens avaient coutume de l’appeler le jour de l’an malbar. Une commémoration venue de l’Inde dans les bagages des premiers engagés.
 

Pongol est célébrée depuis des millénaires dans la région du Tamil Nadu dont sont originaires les engagés indiens de La Réunion. Elle marque la fin des moissons et la récolte du riz dans le sud de l’Inde. Une célébration où l’on offre à la Terre Mère le produit des premières récoltes en guise de remerciement pour son abondance. Du riz est mis à bouillir dans un récipient béni au préalable. Une fois que l’eau entre en ébullition et déborde, les pénitents s’écrient en chœur « pongalo pongal ! » afin de remercier les divinités de leur avoir accordé leurs bienfaits.


A La Réunion, les propriétaires des usines sucrières ont autorisés, à l’époque, les tamouls, venus cultiver la terre, à perpétuer cette tradition. C’est la première reconnaissance religieuse des malbars dans les contrats d’engagement. Mais elle s’est étiolée au fil du temps. Pourtant pour les pratiquants, pongol correspondait au Nouvel An Tamoul, célébré durant 4 jours alors fériés. La date choisie, en général le 14 janvier, coïncidait avec la nouvelle année astronomique, lorsque le Soleil entre dans la constellation du  Capricorne passant ainsi du mois défavorable de Magha à celui de Thai, plus favorable. Depuis quelques années, en Inde et à La Réunion, le Nouvel An est fêté le 14 avril, participant ainsi dans le Département à un pongol qui tombait peu à peu dans l’oubli. Seuls des temples de Saint-Louis, Saint-Paul ou encore Saint-Benoît perpétuaient encore la fête des moissons. Les associations cultuelles et culturelles ainsi que les ashrams tentent de rappeler aux pénitents les valeurs de cette fête des Moissons : celles du cycle éternel de renouvellement de la Nature et des bienfaits qu’elle accorde.

L'aspect historique des célébrations de Pongol à découvrir dans le reportage d'Indranie Pétiaye et Florence Bouchou : 

©reunion

Les festivités ont commencé de bonne heure aujourd'hui, notamment du côté du Temple de Bois Rouge à Saint-Paul comme nous le montre ce reportage de Jean-régis Ramsamy et Philippe Hoareau :
©reunion