Pas de livraison de conteneurs au Port Est depuis vendredi. Les dockers et agents de maintenance de la SERMAT ont cessé le travail, ils demandent une augmentation de la masse salariale. Un protocole de fin de conflit leur a été présenté ce lundi. Près de 1 500 conteneurs restent en souffrance.
Les dockers de la SERMAT, service commun de maintenance des matériels des entreprises de manutention SAMDR, SOMACOM et SGM, ont cessé le travail. Selon la direction de la SERMAT le Port Est est paralysé et 1 500 conteneurs sont en souffrance.
Les livraisons interrompues depuis vendredi
Le ravitaillement et le dépannage des engins de manutentions ne sont plus assurés, et les entreprises ne peuvent donc plus opérer les navires et assurer la livraison et réception des conteneurs au port, indique-t-elle. Plus aucune livraison ne s’est faite depuis vendredi 22 janvier. La veille, les dockers ont décidé de se mettre en grève sans préavis, indique la direction de la SERMAT.
En cause, les salaires. Selon la direction, les salariés demandent une augmentation de la masse salariale de près de 10% alors que les négociations annuelles sur les salaires sont terminées depuis deux mois. La direction rappelle que les salaires moyens de SERMAT sont " déjà supérieurs aux salaires du secteur ".
Evolution des engins et augmentation des heures supplémentaires
Pour la CGTR Ports & Docks SERMAT, avec la multiplication des cavaliers, engins portuaires, la direction de la SERMAT « avait obligation de former ces salariés afin d’assurer le bon fonctionnement des engins ". Les engins évoluent, depuis 2015 le passage des cavaliers thermiques en technologie a été acté, et de nouveaux cavaliers avec des nouvelles technologies devraient arriver au troisième trimestre 2021, indique le syndicat. L’employeur doit former ses salariés.
Le syndicat précise également que le nombre des cavaliers a augmenté, passant de 18 engins en 2014 à 34 engins désormais. Les nouveaux cavaliers seront au nombre de 8. L’activité du déchargement et la livraison des containers sont aussi soutenues depuis plusieurs années. En conséquence, les heures supplémentaires se sont multipliées.
Le déchargement des navires à quai continu
La CGTR SERMAT se dit consciente du fait que le conflit pénalise les opérations portuaires et explique avoir sollicité à maintes reprises les responsables des entreprises concernées. Et d’ajouter : " le Grand Port Maritime de La Réunion n’est pas bloqué ".
Le syndicat confirme que les navires peuvent rentrer et que les chariots cavaliers ont continué à travailler, permettant un déchargement continu. Les salariés en grève demandent la mise en place d’un calendrier de formation.
Un protocole de sortie de conflit présenté ce lundi
Une proposition de protocole de fin de conflit a été présentée ce lundi 25 janvier aux représentants des salariés, engageant l’entreprise dans un processus de formation et de validation des acquis de l’expérience. La direction dit ainsi répondre aux demandes formulées par les représentants des salariées.
La direction de la SERMAT se dit prête à poursuivre le dialogue social avec les représentants des salariés sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement de l’entreprise. Elle espère une sortie de conflit.