Pour lutter contre l’accroissement du sexisme, des inégalités et des stéréotypes liés au genre, notamment chez les jeunes, le lycée Léon de Lépervanche, au Port, se mobilise pendant une semaine. Il a organisé son quatrième “Printemps des Droits des femmes et de l’Egalité”, édition “Toutes championnes”, ce vendredi 1er mars.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Purple Day, une journée pour sensibiliser les élèves
Depuis 4 ans, le lycée Léon de Lépervanche organise des ateliers, des conférences et des débats autour du droit des femmes. Depuis le 26 février, les lycéens sont sensibilisés aux droits des femmes, à l’égalité et à la lutte contre les violences.
Cette semaine intervient dans le contexte du dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité, qui constate un accroissement inquiétant du sexisme, des inégalités et des stéréotypes liés au genre, surtout chez les jeunes. L’école est pointée du doigt. Elle est considérée comme l'un des principaux incubateurs de ces inégalités, notamment avec la famille et les réseaux sociaux.
Le dernier rapport du Haut Conseil à l’Egalité pointe un recul très important chez les jeunes du renforcement des inégalités, un renforcement des stéréotypes de genres. C’est notre devoir de sensibiliser les jeunes et de déconstruire ces stéréotypes pour qu’ils puissent être des citoyens respectueux.
Chantal Gawronski, proviseure du Lycée Léon de Lépervanche
Une journée dédiée aux droits des femmes et à l’égalité
Au lycée Léon de Lépervanche au Port, la plupart des élèves portent du violet ce vendredi. Il s’agit de la couleur officielle de la journée internationale de défense des droits des femmes. Pour cette Purple Day, ils ont accroché sur un arbre à souhaits des messages forts.
“Je souhaite que la femme puisse être forte et rayonnante”, “je souhaite que la femme soit bien traitée, “je veux que la femme soit libre”, peut-on lire sur l’arbre à souhaits, décoré soigneusement par les lycéens.
“J’aime bien écrire ce que j’ai à dire, parce que ça me permet de me lâcher. Ça donne surtout envie de continuer à se battre pour l’égalité, puisqu’on n’a pas les mêmes chances que les hommes”, confie Raphaëlle Sibalo, une lycéenne. “Les femmes n’ont pas suffisamment de droits, c’est bien qu’on se mobilise pour ça”, témoigne Kylian Camatchy, un jeune lycéen.
Les lycéens ont eu l’occasion de participer à des conférences, des débats et des ateliers autour de divers sujets, comme “la place de la femme réunionnaise”, “la mixité des métiers” ou encore “la prévention des violences intra-familiales”.
Lutter contre les violences faites aux femmes
Derrière cette action scolaire, les élus y voient une action d’éducation populaire. L’objectif est également de changer les mentalités. Cet événement permet de sensibiliser les jeunes sur les violences faites aux femmes.
“A La Réunion, on est toujours mal classé. On est le 4e département le plus violent de France envers les femmes. C’est beaucoup trop”, souligne Karine Lebon, députée de la 2e circonscription.
Moi, tous les jours, à ma permanence, on a des femmes victimes de violences qui appellent. Et, sachez que ça touche tous les milieux sociaux et tous les milieux professionnels. On a besoin de toutes les bonnes volontés et ça doit commencer sur les bancs de l’école.
Karine Lebon, députée de La Réunion
Pour les élus, l’école est donc l’endroit idéal pour faire passer des messages de liberté, d’égalité et de fraternité entre les femmes et les hommes.