Un blocage de la prison du Port ce lundi

Blocage au Centre de détention du Port
Ce lundi 13 février, l’organisation syndicale pénitentiaire UFAP appelle au blocage de la prison du Port. Elle réclame une structure adaptée à la gestion des détenus atteints de troubles mentaux.

Un mouvement de blocage à la prison du Port, ce lundi 13 février, à l’appel de l’organisation syndicale pénitentiaire UFAP.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Le personnel pénitentiaire mobilisé avec un blocage de la prison du Port

Une structure pour les détenus atteints de troubles mentaux

Dans un communiqué, l’Union Fédérale Autonome Pénitentiaire demande une structure adaptée à la gestion des détenus atteints de troubles mentaux (cas psychiatrique).

Rassemblé depuis 6 heures ce matin devant la prison, le personnel réclame aussi des mesures pour mettre fin aux agressions qui ne cessent de se multiplier.

Hausse de la violence en prison

"Actuellement, on fait face à une montée en puissance de la violence dans notre centre de détention", assure Eddy Velleyen, le trésorier UFAP UNSA POLICE. Pour pallier ce problème, il réclame "des unités de contenus violents (UDV), des équipes locales de sécurité, des agents supplémentaires et des renforts en effectifs".

Blocage au Centre de détention du Port

"Stop aux transferts depuis Mayotte"

L’UFAP affirme que "le climat est plus que délétère actuellement" dans la prison du Port. L’organisation syndicale réclame davantage d’effectifs. Elle dit aussi "stop" aux transferts des détenus en provenance de Mayotte. 

"Nous demandons que ces détenus soient transférés en métropole, parce que les conditions d’hébergement seront meilleures pour eux, précise Samuel Fontaine, secrétaire local UFAP UNSA POLICE. Il y a des possibilités de se réinsérer et de quitter ce cercle vicieux. Il faut aussi savoir que certains détenus arrivent sans papier avec la barrière de la langue pour s’adapter, c’est problématique".

Un mouvement qui pourrait durer

Le secrétaire local UFAP UNSA POLICE déplore "un manque de considération" de la part des autorités : "malheureusement, notre direction que ce soit régionale ou même nationale ne nous écoute pas et c’est pour ça qu’on se met en mouvement pour dénoncer ce fiasco".

Un mouvement qui pourrait perdurer sur le long terme si des négociations ne sont pas entreprises.

"Un problème dans notre Département"

Dans un communiqué, le député Jean-Hugues Ratenon, apporte son soutien aux agents pénitentiaires. Il recevra le syndicat UFAP-UNSA Justice Réunion-MAyotte, ce lundi à 16h. 

"Lors de ma visite (à la prison du Port, ndlr) du 29 septembre dernier, j’avais aussi alerté sur le transfert des détenus de Mayotte à la Réunion, rappelle Jean-Hugues Ratenon dans son communiqué. J’avais mis en garde contre un transfert des problèmes dans notre département". "Si le gouvernement ne créer pas les conditions pour mettre en prison les détenus à Mayotte même, alors il faut mettre un terme à ces transferts vers la Réunion" ajoute-t-il.