PORTRAIT. Grand Raid 2023 : Johanna Sioche, 40 ans, participe à sa 10ème Diagonale des Fous

"Le sport, je ne peux pas m’en passer", reconnaît Johanna Sioche. A 40 ans, elle participera à sa 10^ème Diagonale des Fous le 19 octobre prochain, jour du départ du Grand Raid.

Le trail depuis 15 ans

Depuis 15 ans, le trail rythme son quotidien et celui de sa famille aux Lianes, dans les hauts de Saint-Joseph. "Je me réveille tous les jours à 5h30, je fais le ménage, prépare la journée et ensuite je m’occupe de ma fille dès 6h45", explique-t-elle.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Cette routine matinale, Johanna Sioche l’a commencé il y a huit ans lors de sa préparation à son premier Grand Raid. Depuis, sa fille, Jade, a bien grandi, et la détermination de Johanna aussi. Cette année, la traileuse espère terminer dans les 50 premières féminines.

"Quand je suis sur les sentiers ça me permet d’évacuer, explique Johanna. Je le fais aussi pour ma fille et mon mari, je ne veux pas les décevoir". 

Sur un Grand Raid, il y a des moments de souffrances, mais j’oublie et j’avance pour eux.

Johanna Sioche

Son sentier favori : la boucle du Curcuma aux Lianes 

Chaque matin, Johanna dépose sa fille à l’école dans le quartier. Son sentier favori n’est qu’à quelques foulées. La boucle du Curcuma aux Lianes c'est une montée d’1h30, que la mère de famille gravit en seulement 16 minutes.

Sur une année, Johanna court quasiment tous les jours, toute l’année sauf en décembre, et parfois elle fait des sacrifices. "Par exemple, le dimanche, si nous sommes invités quelque part, je prive ma fille et mon mari de ces moments-là", reconnaît-elle.

Le rêve d'une famille

Johanna travaille avec son mari, Gérard Sioche, dans l’exploitation familiale de curcuma. "Je suis en contact en permanence avec la nature", sourit-elle. Le couple tient aussi un commerce aux Lianes. Ils se sont rencontrés grâce au trai, leur passion commune.

"Elle part courir tôt le matin, il y a des sorties le dimanche, ce n’est pas toujours simple, mais on la suit toujours et on est complémentaire", ajoute Gérard.

L’an dernier, Johanna avait abandonné à Cilaos au 60ème kilomètre. Cette année, la famille a un rêve commun : terminer cette course mythique pour la 6ème fois, et pourquoi pas dans les 50 premières féminines.