L’interdiction de transporter des passagers dans la benne des 4X4 des taxiteurs de la Rivière-des-Galets devait entrer en vigueur au 1er janvier 2023.
Pour les autorités, seules les marchandises doivent y avoir leur place. Quant aux passagers, leur nombre doit être limité à 4 par voyage, et en cabine. Cette réglementation devait être appliquée depuis 2014.
Un nouveau report de la réglementation
Son entrée en vigueur était à nouveau à l’ordre du jour ce mardi 10 janvier. Une réunion de trois heures s'est tenue en sous-préfecture de Saint-Paul.
L'état et la mairie de la Possession se sont engagés à sécuriser le parcours. En attendant, les taxiteurs peuvent continuer à transporter des passagers dans leurs bennes. Un nouveau point entre chauffeurs, mairie et Etat est prévu d'ici quelques semaines.
"Laissez-nous travailler avec nos 4X4, nos outils homologués pour la rivière " demande au préfet Alain Thomas, taxiteur.
Regardez les précisions de Réunion La 1ère :
Report de l’application de la nouvelle réglementation
Face à la grogne de la profession, et de certains usagers, la préfecture avait déjà fait marche arrière. Le 3 janvier, le préfet de La Réunion avait accordé un délai aux taxiteurs, annonçant un report de l’application de la nouvelle réglementation.
Les touristes ne sont pas favorables à un changement
Cette liaison entre La Possession et Deux-Bras, par la piste de la Rivière-des-Galets, permet à de nombreux touristes d’accéder et de sortir du cirque de Mafate. Elle est aussi indispensable pour les Mafatais. La nouvelle réglementation obligerait les taxiteurs à augmenter leurs tarifs, ce qui pourrait avoir pour effet de limiter la clientèle.
"Il faut rester ouvert pour que les gens profitent du cadre", estime une touriste accompagnée de ses enfants, qui assure avoir confiance dans ce mode de transport. Pour un autre, ces taxis sont typiques : "on vient à La Réunion pour aller à Mafate dans la benne, et redescendre dans la benne".
Les Mafatais craignent une hausse de prix et une perte de revenus
Des gîteurs de Mafate craignent de subir un préjudice, comme Jean-Louis Bulin, gîteur à Grand-Place-les-Hauts.
"On va tous perdre là ", déplore-t-il. Il craint une baisse du nombre de personnes et donc de touristes dans le cirque. La conséquence est évidente : une perte de travail et de revenu.
Depuis plus de 30 ans, les taxis parcourent tous les jours la piste de la Rivière-des-Galets, sans accident. Ils appellent la population à signer une pétition de soutien sur internet.